Enfants : 3 astuces pour renforcer la confiance en soi rapidement
Une définition de la confiance en soi
La confiance en soi est la combinaison de se sentir utile, valorisé et capable. Elle s’appuie sur la foi en ses ressources internes. La confiance en soi est à mettre en rapport avec les capacités : elle concerne ce que nous sommes capables de faire. Elle est le résultat d’une évaluation que nous faisons de nos capacités et de nos ressources personnelles.
La confiance en soi génère de l’optimisme, né de savoir qu’on a les capacités. Se sentir posséder des capacités permet de relever courageusement des défis et d’agir pour atteindre des objectifs.
La confiance en soi, c’est l’excitation ressentie quand nous savons que, quoiqu’il arrive, l’expérience nous aura enrichis et fait grandir. Elle transforme les pensées en actions.
D’où vient la confiance en soi ?
La confiance en soi est le produit de l’histoire familiale, sociale et scolaire. Les parents sont les premières personnes à stimuler la confiance en soi des enfants. Nos choix personnels jouent également un rôle dans le développement de notre confiance en nous.
Chaque personne a une histoire différente et il n’existe donc pas de solution unique et universelle pour développer sa confiance en soi. On peut cependant proposer des pistes sur lesquelles prendre appui pour renforcer la confiance en soi des enfants.
3 astuces pour renforcer la confiance en soi des enfants
1. La visualisation de la réussite
Visualiser la réussite avant d’entamer une tâche complète renforce la confiance en soi : convoquer tous les sens pour s’imaginer en situation de réussite (des images, des sons, des sensations, des odeurs).
Toutefois, la visualisation doit intégrer les obstacles plutôt que les éviter. En effet, face à un obstacle, le cerveau s’anime pour trouver des solutions afin de le surmonter : c’est précisément cela qui est motivant (et pas le fait de s’imaginer en situation de réussite puisque le cerveau n’a pas besoin de mobiliser des ressources qui permettent de concrétiser des réussites, ces dernières étant déjà atteintes !).
La visualisation positive est encore plus efficace quand elle est accompagnée par :
- de la musique avec des basses profondes, qui communiquent une sensation de puissance,
- une posture de battant (poitrine gonflée, tête relevée, pieds ancrés dans la terre, sourire, poings fermés, épaules en arrière),
- des étapes détaillées (comment s’y prendre ? de quoi j’ai besoin ? à qui je peux demander de l’aide pour acquérir ce qui me manque ?…),
- l’anticipation des obstacles (si tel ou tel obstacle survient, alors je ferai ceci ou cela),
- l’identification des ressources disponibles selon les besoins face aux obstacles anticipés,
- des auto-encouragements.
Ainsi, la visualisation a besoin d’un plan d’action face aux obstacles qui risquent d’apparaître (par exemple, la forme de “si…, alors je…”).
2. La croyance en sa capacité de s’améliorer
Les enfants gagneront à considérer leurs dons et leurs capacités comme des muscles qui peuvent être cultivés et développés. La manière dont nous nous voyons et dont nous voyons la vie influence nos réactions face à l’échec.
Si les enfants pensent que leurs capacités sont innées et déterminées à la naissance pour la vie, le risque de se décourager et d’abandonner est plus élevé.
Si les enfants ont un état d’esprit orienté vers la croissance et l’acquisition de nouveaux talents, alors un défi se transforme en opportunité d’apprendre et de grandir. C’est le concept de neuroplasticité neuronale : plus on utilise un “chemin” dans le cerveau, plus les connexions neuronales se renforcent.
Les personnes qui croient en l’acquis ont de meilleures performances et réagissent plus efficacement face aux défis. Carol Dweck appelle cette croyance l’état d’esprit en développement.
>>> Pour aller plus loin : 6 manières d’aider les enfants qui se découragent (trop vite) face aux difficultés
3. L’acceptation de l’échec
Nous avons tous échoué un jour et nous échouerons tous à nouveau dans le futur. L’idée est de comprendre qu’un défi difficile n’est pas forcément insurmontable et que les erreurs font partie du processus d’apprentissage.
Par exemple, J.K. Rowling, l’auteur de Harry Potter, a été rejetée par douze éditeurs.
Les personnes qui persistent en dépit de leurs échecs sont mieux préparées pour réagir face aux défis et aux revers. Elles apprennent à :
- tenter des stratégies différentes,
- demander des conseils et de l’aide,
- persévérer.
>>> Pour aller plus loin : 40 phrases à dire à nos enfants pour dépasser la peur de l’échec
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Source : vidéo en anglais “3 tips to boost your confidence”
Pour les enfants, je vous conseille mon ouvrage 50 activités bienveillantes pour renforcer la confiance en soi (de Caroline Jambon, aux éditions Larousse). Disponible en librairie ou sur internet.