La roue qui tourne : une astuce pour apaiser la peur

La roue qui tourne astuce pour apaiser la peur

Quand un enfant est gêné par une émotion, qu’elle a tendance à l’empêcher de se concentrer ou qu’elle entraîne des pensées négatives en boucle, il est possible d’avoir recours à l’image de la roue qui tourne.

Au préalable, il est utile de l’aider à exprimer l’émotion, à la nommer en identifiant les sensations corporelles associées. Par exemple, on pourra demander à l’enfant qui a l’air mal s’il ressent de la peur ou bien de la tristesse. L’idée est de l’aider à mettre en mots ce qu’il ressent dans son corps, dans son coeur et dans sa tête (les pensées). Cela peut passer par des questions et des hypothèses : “j’ai l’impression que tu es…, est-ce que c’est ça ?”, “où est-ce que tu ressens cette émotion ? tu as comme une boule dans le ventre ou quelque chose comme ça ?”, “comment ça fait dans ton corps ?”, “est-ce que c’est une grosse peur ? sur une échelle de 1 à 10, tu dirais combien ?”.

Une fois que l’émotion a été nommée et ses manifestations (sensations, pensées, tendances à l’action) identifiées, on pourra proposer une astuce basée sur la visualisation afin de l’apaiser.

  • Inviter l’enfant à localiser le plus précisément possible l’émotion dans le corps. Elle peut se trouver dans la tête, dans la gorge, dans le ventre, dans le coeur, dans le plexus solaire…

 

  • Une fois que l’endroit de l’émotion est identifié, proposer à l’enfant d’emmener cette émotion faire un tour de manège.

 

  • Expliquer que le problème à l’origine de l’émotion est comme une roue qui tourne à cet endroit du corps, puis demander à l’enfant dans quel sens elle tourne, comment il sent cette roue dans son corps : elle tourne dans le sens des aiguilles d’une montre ? dans le sens inverse ? d’avant en arrière ?

 

  • Laisser l’enfant entrer en contact avec ses sensations et prendre le temps de bien ressentir comment ça fait en lui.

 

  • Puis l’interroger sur la vitesse à laquelle la roue tourne en lui demandant de montrer avec son doigt.

 

  • L’inviter à accélérer un peu la rotation de la roue quelques secondes puis revenir à la normale. Lui demander ce qu’il a ressenti : l’émotion s’est-elle amplifiée ? comment ça a fait à l’intérieur ? qu’est-ce qu’il a pensé ? qu’est-ce qu’il a eu envie de faire ? comment il se sent maintenant ?

 

  • Expliquer à l’enfant qu’il est donc possible d‘influencer la vitesse de la roue et donc l’intensité de l’émotion. S’il est possible d’amplifier l’émotion, il est possible de la diminuer, voire de l’arrêter complètement ou même d’inverser le sens de la rotation.

 

  • Inviter l’enfant à se concentrer sur la présence de la roue à l’endroit où il ressent l’émotion et à s’amuser à modifier la vitesse de la rotation de la roue pour qu’elle soit de plus en plus lente. Il peut accompagner ce ralentissement d’un geste du doigt s’il le souhaite.

 

  • Proposer à l’enfant de stopper complètement la roue et éventuellement de la bloquer avec une stratégie de son choix (mettre en bâton, un cadenas, la coller…).

 

  • Evaluer la nature et l’intensité de l’émotion, les sensations corporelles et les pensées qui accompagnent l’émotion : qu’est-ce qui a changé ? comment se sent-il désormais ? qu’a-t-il envie de faire désormais?

 

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Source : La communication positive parents enfants de Sophie Néel (éditions Trédaniel). Disponible en librairie, en médiathèque ou sur internet.

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