6 points à retenir : atelier de pédagogie positive avec la Fabrique à Bonheurs
J’ai participé samedi à un atelier de pédagogie positive à Lyon organisé par La fabrique à bonheurs. Nous étions 9 participants, 2 familles avec 2 enfants et moi :-).
J’ai apprécié l’aspect convivial et détendu de cet atelier : les enfants ont pu aller jouer dehors quand ils en avaient marre, nous avons échangé nos expériences de parents, la formatrice a partagé avec nous des anecdotes personnelles. Nous avons tous passé un bon moment et ,sur la forme comme sur le fond, nous avons appris en nous amusant :-).
Je partage aujourd’hui avec vous les principaux éléments que j’ai retenus et que j’appliquerai avec ma fille et les élèves que je côtoie/ côtoierai dans ma future activité professionnelle :-).
1. L’important est que les choses soient faites, pas parfaites !
La notion de parfait n’existe pas, l’important est de faire et d’essayer. On verra plus tard pour progresser à partir de ce point de départ… mais il faut bien un point de départ :-)
2. Plus je transforme l’information de moi-même et par moi-même, plus je retiens.
Avec le Mind Mapping, “la carte du cerveau qui réfléchit” selon les termes d’Audrey Akoun et Isabelle Pailleau, on mémorise parce qu’on s’approprie les connaissances. On les trie, on se pose des questions, on classe les informations, on transforme les mots en dessins, on restitue les informations en suivant les branches de la carte.
L’important est que la transformation de l’information soit personnelle : quand on transforme une information en dessin, il faut que ce symbole “parle” à la personne concernée, qu’il lui suffise pour se rappeler de l’information d’origine. La forme appelle le fond.
Ce qui se passe dans notre tête n’est pas ce qui se passe dans la tête de l’autre : l’objectif est de retenir, peu importe la façon de le faire !
3. Les questions ouvertes ouvrent les connaissances.
Le modèle des questions ouvertes proposé lors de l’atelier de pédagogie positive permet de collecter de nombreuses informations sur n’importe quel sujet : CQQCOQP
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Comment ?
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Qui ?
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Quoi ?
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Combien ?
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Où ?
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Quand ?
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Pourquoi ? / Pour quoi ?
4. Quand on sait ce qu’on cherche, on trouve facilement l’information.
On apprend mieux quand on est accompagné, quand les consignes sont claires et précises, quand l’objectif est défini.
Si la consigne n’est pas clair, le cerveau trouve lui-même la consigne et fait ce qu’il sait faire : le plus facile, le plus rapide, le plus fréquent, le moins douloureux…
5. Les émotions sont plus puissantes que la raison.
On ne gère pas les émotions, on les APPRIVOISE. Mettre des mots ou des images sur les émotions (par exemple via un tableau des émotions), accueillir les émotions plutôt que les étouffer permet de désamorcer des crises.
Par exemple, si votre enfant dit :”J’en ai marre, j’ai trop de devoirs, les profs c’est tous des nuls !”, vous pouvez lui répondre:
“Je comprends que tu sois en colère. Tu as beaucoup de devoirs et tu es fatigué. Tu n’as pas envie de les faire et tu as l’impression que les profs vous donnent des tonnes de devoirs juste pour vous embêter.”
6. Apprendre avec sa tête, son coeur et son corps.
Si vous accompagnez les émotions de votre enfant par la parole et que vous associez à ces paroles des techniques de mémorisation et d’apprentissages efficace, vous éviterez que votre enfant se braque :
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pratiquer des exercices physiques et bouger
Les exercices physiques (marcher, s’étirer, sauter…) permettent de se recentrer avant de travailler (que ce soit avant d’attaquer les devoirs ou pour se reconcentrer après une pause).
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faire entrer un filet d’air frais par la fenêtre ouverte dans la pièce,
L’ai permet d’oxygéner le cerveau. Le cerveau a le droit de changer d’air :-).
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prévoir des temps de pause
Ces temps de pause peuvent être gérés avec le Time Timer par exemple.
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élaborer un projet de mémorisation efficace
Pourquoi je mémorise ? pour quand ? pour qui ?
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transformer les leçons en cartes mentales avec les cartes mentales
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utiliser la spatialisation pour apprendre
- l’information est déposée quelque part de manière spatiale,
- chaque information (ou chaque vers d’une poésie par exemple) est déposée dans une pièce de la maison ou attachée à un objet : l’enfant se met en mouvement pour réellement déposer l’information,
- au moment de la restitution, l’enfant peut visualiser la pièce ou l’objet et ses déplacements.
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changer de place pour faire les devoirs
Pour ne pas changer d’endroit de temps en temps ? Chambre, bureau, lit, cuisine, salon, jardin, parc public, médiathèque… tout est envisageable !
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aller chercher de nouvelles informations sur le sujet d’apprentissage juste pour le plaisir
Sur internet, dans des livres, dans des reportages ou documentaires télé, en discutant avec les copains ou la famille, en regardant le film correspondant au livre…