Le fonctionnement du cerveau expliqué par le modèle du cerveau dans la main
Je tiens aujourd’hui à partager avec vous une vidéo à propos de la modélisation du cerveau dans la main de Daniel Siegel, neuropsychiatre américain.
Cette vidéo est présentée par Nadine Gaudin, formatrice en discipline positive.
Il s’agit de représenter les différentes parties du cerveau à l’aide du bras et de la main afin d’en expliquer le fonctionnement.
Comment modéliser le cerveau dans la main ?
1. L’avant bras représente la colonne vertébrale.
2. Le pouce rabattu représente le tronc cérébral et la partie limbique du cerveau.
Le tronc cérébral est placé sous le cerveau et assure le prolongement de la moëlle épinière. Il est le siège :
- de la perception de la douleur,
- des fonctions physiologiques automatiques et réflexes comme la respiration ou la digestion.
La partie limbique du cerveau est principalement constituée de l’hippocampe (qui mémorise les faits) et l’amygdale (qui attribue une signification affective aux situations). La partie limbique du cerveau est le siège :
- des émotions,
- des réactions en cas de stress (au nombre de 3 : attaque, fuite, immobilisation).
3. Le poing formé par les 4 autres doigts rabattus représentent le cortex.
4. Les phalanges et les ongles représentent quant à eux le cortex pré-frontal. Le cortex pré-frontal est le siège des fonctions supérieures du cerveau et de l’intelligence humaine :
- la régulation des émotions,
- la moralité,
- l’organisation et l’esprit logique,
- la prise de décision,
- l’empathie. En effet, le lobe frontal ouvre à la conscience des émotions des autres.
A ce sujet, Isabelle Filliozat, dans son livre L’intelligence du coeur, ajoute que le cortex frontal est le cerveau de l’anticipation : il nous permet de
- faire des hypothèses,
- imaginer des solutions jamais testées auparavant,
- rêver,
- nous projeter par l’imagination dans le futur,
- diriger nos comportements en fonction d’analyses et de décisions rationnelles.
Le cortex pré-frontal tempère l’amydgale : c’est lui par exemple qui refrène les pulsions agressives quand un filou nous passe devant dans une file d’attente.
Que se passe-t-il dans notre cerveau quand nous sommes en colère ?
Lorsque nous sommes en colère, nous sommes comme déconnectés de notre cortex préfrontal, de notre capacité à prendre des décisions logiques. Nous sommes alors physiologiquement incapables d’accéder aux fonctions supérieures de notre cerveau et sommes en prises directes avec notre stress. Le cortex pré-frontal ne joue plus son rôle de modérateur des émotions.
La discipline positive recommande alors de marquer un temps de pause lorsque nous sentons la colère monter en nous afin de nous reconnecter avec notre cortex, de retrouver nos capacités intellectuelles.
Pourquoi le stress est-il contagieux ?
Nadine Gaudin ajoute que l’existence de neurones miroir implique que le stress est “contagieux” : quand on est en colère, la personne en face de nous aura besoin de seulement 10 secondes en notre présence pour se mettre dans le même état.
Par ailleurs, le développement du cerveau et des connexions neuronales s’achève à 25 ans : les enfants et adolescents sont donc beaucoup plus sujets à des réactions de fuite, d’attaque ou d’immobilisme que les adultes !