200 moments de parentalité positive… (ou pas) : un livre pour passer de la théorie à la pratique (avec humour et sans culpabilisation)

livre exemples de parentalité positive

livre exemples parentalité positivePrésentation de l’éditeur :

La parentalité positive : tout le monde en parle, mais ça donne quoi au quotidien ? Est-il possible d’appliquer ces préceptes dans une vie normale de parent raisonnablement occupé et pas plus patient que son voisin, sans aboutir à des enfants ingérables et des parents au bord de la crise de nerfs (voire en plein milieu) ? Plutôt qu’un énième bouquin sur la théorie, voici du pratique et du vécu : 200 arrêts sur image, 200 moments de parentalité positive racontés sur le vif .

L’autrice : Gwendoline Vessot est cadre en ressources humaines et maman de deux enfants nés en 2013 et 2015. Remplie d enthousiasme par ses premiers pas en parentalité positive, elle a cependant aussi réalisé à quel point cette voie pouvait susciter d interrogations, voire de culpabilité. Elle a commencé par partager son expérience et ses questionnements sur son blog (Petit Bout par Petit Bout), puis en animant des ateliers de parentalité positive. Sa priorité : encourager mais aussi décomplexer les parents.

 

Ce que j’ai aimé

Ce livre se veut résolument pratique illustré de cas concrets issus de la vie d’une famille ordinaire. Gwendoline Vessot y partage des tranches de vie avec ses deux jeunes enfants et son conjoint pour illustrer à quel point la parentalité positive peut changer la dynamique des relations familiales. J’y vois une réponse aux nombreuses critiques qui se soulèvent contre la parentalité positive qui serait culpabilisante ou qui mènerait droit au burn-out : on voit bien à travers ces exemples que cette approche de la parentalité est plutôt une prévention contre l’épuisement parental parce qu’elle permet d’aborder les relations avec plus de souplesse et d’efficacité.

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J’ai beaucoup aimé à la fois la forme et le fond de cet ouvrage :

  • le fond parce que les exemples présentés résonnent chez tous les parents (un enfant qui jette du sable sur d’autres au parc, l’aîné qui cache le doudou de la cadette, un enfant qui fait du bruit en appartement, un enfant qui réclame un ballon au marché de Noël, un enfant qui pleure pour ne pas partir d’un parc de jeux…). De plus, les anecdotes sont souvent teintées d’humour (humour qu’on retrouve dans le titre de l’ouvrage !) mais aussi d’une prise de recul qui interpelle le lecteur;

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  • la forme parce que chaque exemple est bien signalé par un numéro et la date du jour, puis illustré par une petite explication théorique et qu’une boîte à outils est proposée à la fin du livre avec des ressources théoriques cette fois.

Gwendoline Vessot expose avec vulnérabilité ses doutes et difficultés et partage son cheminement avec beaucoup de lucidité : il y a parfois des moments où elle se montre plus impatiente qu’elle n’aurait voulu, où ses interventions sont maladroites, où elle s’est sentie coupable de connaître la théorie sans réussir à la mettre en pratique… Toute une partie est notamment consacrée à la culpabilité que les parents peuvent éprouver. Gwendoline Vessot y rappelle que nous sommes très peu à avoir bénéficié d’une approche respectueuse où nos émotions étaient accueillies, où nos compétences d’enfants étaient valorisées pour trouver des solutions, où nos parents nous faisaient confiance pour réparer (sans passer par les punitions ou les reproches). Ainsi, on peut lire : “Rien ne marche à tous les coups, pour tout le monde […] d’où l’intérêt d’avoir de nombreuses cordes à son arc pour réduire le nombre de ces situations. Réduire… et non éliminer ! Dans tous les cas, quand même, je remarque qu’en désespoir de cause le recours à l’humour aide souvent à débloquer.

On retrouve dans la boîte à outils des ressources issues de la communication bienveillante telle que conceptualisée par Adèle Faber et Elaine Mazlish ou la Discipline Positive de Jane Nelsen. Gwendoline Vessot fait également plusieurs références à la parentalité ludique telle que proposée par Lawrence Cohen. On peut y retrouver des outils dits “de base” pour remplacer les ordres et éviter les rapports de force mais aussi pour accompagner l’autonomie de l’enfant et cultiver sa confiance en soi.

Ce livre s’adresse avant tout aux parents de jeunes enfants (de 1 an à 7 ans je dirais). Tant la forme que le fond le rendent très agréable à lire et il se pourrait bien qu’il devienne un incontournable des bibliothèques bienveillantes.

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200 moments de parentalité positive… (ou pas) ! de Gwendoline Vessot (éditions L’Instant Présent) est disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet (site de l’éditeur)

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