3 piliers de l’éducation positive (selon Daniel Siegel)

Le Dr Dan Siegel, professeur en pédiatrie et en psychiatrie, a écrit de nombreux livres au sujet de l’éducation et des neurosciences. Il adopte la vision d’une éducation basée sur les dernières connaissances au sujet du cerveau. Son objectif est d’informer les parents et tout adulte au contact d’enfant sur les conditions d’un environnement familial qui favorise chez les enfants le développement d’esprits sécurisés, créatifs, altruistes et résilients.

1. Les défis que nous imposent nos enfants sont des opportunités

Il s’agit là d’un changement de paradigme, d’une nouvelle manière de penser. Le moment le plus difficile, le plus grand défi rencontré dans l’éducation est aussi la meilleure manière manière d’apprendre, de mieux se connaître et de mieux connaître nos enfants.

Élever un enfant est le plus grand défi qu’un humain puisse rencontrer. Au moment où nous ne sommes plus en ligne avec nos convictions, nos valeurs, nous pouvons être amenés à culpabiliser. Mais nous gagnerions à transformer cette culpabilité en responsabilité :

  • quelle est la nature de l’interaction au sujet de laquelle nous nous sentons coupables ?
  • comment aurions pu faire différemment ?
  • comment réagirons-nous la prochaine fois ?

 

citation marshall rosenberg

 

Voir cet article : Les crises et erreurs éducatives sont des opportunités de progrès : saisissons-les !

 

2. La réparation est une des choses les plus importantes

Il n’existe pas de parent parfait mais on a toujours la possibilité de savoir quand on perd de vue nos repères avec nos enfants (au moment où on se met à crier par exemple).

La réparation est alors la chose la plus importante à faire dans ces cas là :  après une dispute, il est dommage de faire comme s’il n’y avait pas eu de perte de connexion ou de rupture dans la relation. L’enfant est alors obligé de nier sa propre vérité, de faire lui aussi semblant, comme si rien ne s’était passé.

Il n’est jamais trop tard pour demander pardon et faire acte de réparation. Cela permet de comprendre, de verbaliser ce qui s’est passé, de donner l’exemple aux enfants et de construire une relation basée sur une confiance mutuelle. Parfois, nous sommes embarqués par nos émotions, les hormones qui envahissent notre corps et dans ce cas, il est pratiquement impossible de se contrôler. C’est la raison pour laquelle le Dr Sieger dit :

“C’est ma responsabilité de me reconnecter avec mon enfant.”

Voir cet article à ce sujet : Se reconnecter émotionnellement avec les enfants.

 

3. Apprendre comment le cerveau fonctionne aide à la fois les parents et les enfants

Comprendre les étapes de développement du cerveau ainsi que son fonctionnement est utile pour :

  • les adultes qui pourront apprendre à gérer leurs émotions, leurs comportements en vue de s’améliorer
  • les enfants afin qu’ils grandissent en se connaissant eux-mêmes.

 

Daniel Siegel a développé le concept du cerveau dans la main qui est une manière simplifiée et ludique d’expliquer comment la colère arrive pour les enfants. Pour schématiser, il existe deux parties dans le cerveau :

  • la partie haute (le cortex) au niveau du front : c’est le siège de l’intelligence et c’est grâce à cette partie que nous pouvons penser, raisonner,
  • la partie basse (le tronc cérébral) : c’est le siège des émotions.

 

la colère cerveau dans la main cortex et front cérébral

 

Quand les doigts sont relevés, la la partie basse n’est pas recouverte par la partie haute et le cerveau est conduit seulement par les émotions. Lorsque nous sommes en colère, nous sommes comme déconnectés de notre cortex, de notre capacité à prendre des décisions logiques. Nous sommes alors physiologiquement incapables d’accéder aux fonctions supérieures de notre cerveau (partie haute) et sommes en prises directes avec notre stress (partie basse). Le cortex pré-frontal ne joue plus son rôle de modérateur des émotions. Je vous invite à regarder la vidéo du cerveau dans la main :

 

 

Le cerveau dans la main apprend aux enfants à reconnaître quand ils ont besoin d’un temps calme. Le parent peut alors mettre en place une communication non verbale après en avoir expliqué le fonctionnement : le geste du poing fermé avec les doigts relevés signifie que le parent ou l’enfant est en train de perdre ses moyens et qu’il faut mettre en place une manière de calmer jeu (un câlin, un jeu de chahut, un massage, boire un verre d’eau, un dessin, aller courir, respirer profondément, s’isoler…).

Voir cet article : Le cerveau de l’enfant dans l’éducation

 

Pour aller plus loin, deux conseils lecture

Le Dr Daniel Siegel a écrit deux livres : Le cerveau de votre enfant et La discipline sans drame.

le cerveau de votre enfantla discipline sans drame

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces livres sont disponibles en médiathèque, en librairie ou sur internet.