7 facteurs favorisant la créativité et les apprentissages naturels des enfants (d’après la pédagogie positive)
N°1. Porter un regard bienveillant sur les erreurs et les échecs
Les enfants ont le droit de se tromper. L’erreur est constructive : apprendre, c’est comprendre ses erreurs.
Voici quelques citations que vous pourrez garder en tête pour éviter de juger les erreurs de vos enfants ou de vos élèves :
Apprends à échouer ou tu échoueras à apprendre. – Tal Ben Shahar
Il n’y a pas d’erreur bête, il n’y a que des erreurs intelligentes. – Audrey Akoun et Isabelle Pailleau
Si vous n’êtes pas prêt à vous tromper, vous ne trouverez jamais rien d’original. – Ken Robinson
Réfléchir, c’est au moins autant se poser des questions qu’apporter des réponses.- Alain Sotto et Varinia Oberto
Je vous invite à lire cet article pour accompagner les enfants dans cette voie : Ce qui se passe quand on considère les erreurs comme intelligentes.
N°2. Laisser du temps
J’avais assisté à un atelier de pédagogie positive à Lyon dans-laquelle l’animatrice nous avait expliqué toujours raisonner de cette manière avec les enfants qui éprouvent des difficultés d’apprentissage :
Je sais que tu vas y arriver. On va trouver une autre façon de faire. Ça va peut-être prendre plus de temps mais je suis sûre que tu vas y arriver à ton rythme. Les autres font peut-être Paris-Lyon par l’autoroute mais nous, on va prendre la nationale et on arrivera quand même à destination.
N°3. Combler les besoins physiologiques
Le sommeil
Le sommeil est une composante essentielle dans le mécanisme d’apprentissage. Le cerveau travaille pendant la nuit.
Pour aller plus loin : Neurosciences : le sommeil a un rôle essentiel dans la consolidation des apprentissages
L’alimentation
Manger équilibré est également bon pour penser. Les aliments comme les céréales complètes, les bananes, les poissons gras, les huiles végétales ou encore le miel favorisent le bon fonctionnement du cerveau.
Une hydratation régulière
Boire de l’eau régulièrement permet de relancer la machine à penser mais aussi de se calmer.
Faire boire de l’eau un enfant qui a du mal à se concentrer ou qui commence à montrer des signes d’énervement lui sera bénéfique.
Quoi qu’il en soit, la seule boisson indispensable au corps humain est l’eau !
Une respiration calme
Apprendre aux enfants à respirer les aidera à préparer leur corps à travailler et à retrouver un état physique et psychique favorable à la créativité et aux apprentissages. De nombreux exercices de respirations sont proposés dans des livres comme Calme et attentif comme une grenouille de Eline Snel (éditions Les Arènes).
Il est aussi important de penser à aérer la pièce avant de se mettre au travail et à l’aérer à chaque pause.
N°4. Favoriser une ambiance calme et propice au travail
Cela passe à la fois par l’environnement (pas de télé allumée en sourdine, pas de téléphone à portée de main, pas de frères et sœurs qui crient/ s’agitent à côté) mais aussi par des attitudes adultes qui favorisent la motivation et la confiance en soi (valoriser les progrès, remarquer les réussites, parler dans un langage positif en évitant les négations, encourager les efforts).
La question que nous devrions toujours garder en tête avec les enfants est celle-ci : est-ce que j’élève l’enfant ou est-ce que je l’abaisse avec cette remarque ?
N°5. Varier les lieux d’apprentissage
Assis sur le tabouret de la cuisine, couché dans son lit, pédalant sur le vélo, montant et descendant les escaliers, sur un tableau imaginaire dans le salon, sous la douche et plus classiquement bien sûr installé au bureau… tout est envisageable.
Le pire endroit pour apprendre et/ou réviser est le couloir ou la cour de récréation 10 minutes avant l’évaluation : stress et confusion presque assurés !
N°6. Éviter le stress et les conflits
Le stress parasite la mémoire. Certaines difficultés scolaires ne sont liées qu’au stress. Jeanne Siaud-Facchin utilise une image pour expliquer ce qui se passe dans la tête des enfants stressés :
quand on est anxieux, c’est comme si on avait une chaîne cryptée sans le décodeur. Ça embrouille l’esprit et rien ne peut entrer, rien ne peut être restitué.
Un enfant ne peut réussir à travailler que quand il est dégagé de ce stress qui « ronge » son cerveau.
Le stress chez les enfants entraîne donc des difficultés de concentration et d’apprentissages.
Cet extrait est à retrouver dans le Dossier spécial stress chez les enfants : causes, conséquences, prévention.
N°7. Faire des pauses régulières
Les pauses les plus efficaces sont relativement courtes et se font sous la forme de mouvements. Par exemple, l’enfant pourrait sauter, courir, taper dans un punching ball, danser…
Avant de reprendre le travail, le retour au calme peut se faire par une activité de recentrage :
- un exercice de respiration par le ventre (comme la technique du ballon démontrée dans cette vidéo),
- le coloriage de mandala de l’extérieur vers l’intérieur pour se recentrer,
- des exercices physiques ou des étirements
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Source : Apprendre autrement avec la pédagogie positive de Audrey Akoun et Isabelle Pailleau (éditions Eyrolles)