8 questions pour faire face avec bienveillance aux situations difficiles avec nos enfants

L’éducation bienveillante est vue comme la prise en compte des besoins de chaque membre de la famille afin de trouver des solutions gagnants/ gagnants (plutôt que chercher des coupables, punir ou récompenser).

Quand ils sont dans une situation difficile, les enfants veulent être face à quelqu’un qui les écoute, qui accepte leurs sentiments et qui reconnaît les bonnes raisons qu’ils avaient de faire ce qu’ils ont fait. L’écoute, l’acceptation et la compréhension favorisent la réflexion sur soi-même et l’apprentissage. Lorsque vous nourrissez le besoin de vos enfants d’être entendus, acceptés et compris, et que vous leur permettez de réfléchir à leurs actions, vous leur faites passer le message qu’ils sont compétents et pleins de ressources, et qu’ils peuvent tirer les leçons de toute situation. – Sura Hart et Victoria Kindle Hudson

1.Quel(s) besoin(s) mon enfant essaie-t-il de communiquer maladroitement ? 

Par exemple : Quels besoins les enfants essaient-ils de nourrir quand ils nous disent non ? (un enfant de 2 ans qui ne veut pas ranger sa chambre, une adolescente de 15 ans qui veut absolument des vêtements de marque, un garçon de 7 ans qui refuse d’aller au lit à 21h…)

2.Est-ce que ma réponse est aidante (positive et constructive pour tirer mon enfant vers le haut) ? 

Repenser la discipline à travers le prisme de la connexion émotionnelle est la clé pour un retour au calme après un orage. Les neurosciences montrent que répondre aux besoins émotionnels des enfants constitue l’approche la plus efficace pour les conduire à modifier durablement leur comportement et à développer leur cerveau.

Prêter attention à l’expérience émotionnelle qui motive un comportement est donc aussi important que le comportement en lui même.

3.Est-ce que ma réponse est bienveillante (empathique et respectueuse) ?

Le langage respectueux peut passer par le processus de la Communication Non Violente (CNV) :

  • nous rappeler de notre intention dans l’interaction
  • observer le déroulement de l’échange
  • formuler des observations claires, sans jugement (comme ce qu’une caméra pourrait filmer, sans mentalisation ou appréciation)
  • nous relier aux émotions et aux besoins (ceux de l’interlocuteur et les nôtres)
  • formuler des demandes réalisables, inscrites dans le moment présent et dans un langage positif (ce que nous voulons plutôt que ce que nous ne voulons pas)
  • écouter avec empathie (deviner au mieux les observations, les émotions, les besoins et les demandes de l’autre)
  • s’écouter soi-même avec auto empathie

Nous pouvons nous entraîner à pratiquer la CNV au quotidien en essayant autant que possible de raisonner de cette manière : « je me sens/ je ressens de… parce que j’ai besoin de… » , « tu te sens/ tu ressens de… parce que tu as besoin de… »

4.Est-ce que la réponse que j’apporte au problème de mon enfant parle de mon enfant ou de moi-même ? 

Parler du vécu et du ressenti permet de parler de soi plutôt que penser pour l’autre, de l’accuser ou de prendre en charge son problème.

On peut constater les désaccords sans se sentir attaqué personnellement ni accuser l’enfant.

Source : T’es toi quand tu parles (Jacques Salomé)

5.L’environnement extérieur est-il adapté pour permettre à mon enfant de satisfaire ses besoins ?

La préparation de l’environnement est la préalable à l’indépendance de l’enfant. Quand l’environnement est adapté, l’enfant se sent bienvenu et peut faire des choses par lui-même.

Ainsi, un mobilier à hauteur d’enfant, des rangements à portée de mains, un tabouret pour l’accès au lavabo, une petite cruche et un verre à disposition pour se servir à boire sont autant d’aménagements qui permettent l’indépendance de l’enfant.

Par ailleurs, les soirées (comme les mariages), les fêtes foraines, les supermarchés sont des sources de sur-stimulation pour les enfants : le cerveau des jeunes enfants n’est pas préparé à trier toutes les stimulations auxquelles il est exposé (bruits, tentations, odeurs…). Comme le cerveau est débordé, il est sous stress et les risques de crise émotionnelle sont grands.

Dans la mesure du possible, il vaut mieux éviter les situations à risque car les crises de décharge apparaissent quand l’enfant a été sous stress (en raison d’une accumulation d’émotions, de contraintes trop fortes comme la contrainte à l’immobilité, d’une sur-stimulation en termes de bruit, de lumière…).

6.Est-ce que mes attentes et demandes sont raisonnables/ adaptées au développement de mon enfant ?

Comprendre les étapes du développement des enfants permet de passer d’une vision négative à une vision positive : qu’est-ce que mon enfant est capable de faire ? plutôt que d’y voir de la mauvaise volonté de la part des enfants.

7.Est-ce que mes attentes et consignes sont claires ? 

La parentalité positive, c’est faire en sorte de donner des consignes positives à l’enfant qu’il va pouvoir respecter. Je lui parle donc en langage « positif » d’action (au lieu d’expliquer ce que je veux qu’il ne fasse pas). Les formulations positives permettent de transformer les interdits en consignes, en règles.

consignes positives éducation bienveillante

8.Quelle réponse aimerais-je recevoir dans une situation similaire à celle où se trouve mon enfant ?

8 questions pour faire face avec bienveillance aux situations difficiles avec nos enfants