Cultiver l’empathie chez les enfants : l’expérience collective d’émotions partagées

Comment cultiver l’empathie chez les enfants ? L’empathie est une compétence psychosociale essentielle à développer à l’école pour favoriser un climat scolaire positif, améliorer les apprentissages et prévenir le harcèlement. Des relations pauvres en empathie ou l’absence de relations interpersonnelles ont des effets négatifs sur le plan de la santé mentale et physique.

Les piliers pour cultiver l’empathie chez les enfants

Mettre les enfants en action : travail autour du vocabulaire des émotions (les mots qui fâchent, les mots qui font sourire), tri des mots selon leurs effets et leur intensité (construction d’une échelle des émotions propre à la classe)

Proposer aux élèves autant de fois que possible (et qu’ils le souhaitent) d’exprimer leur état émotionnel

Inclure l’enseignant dans le dispositif (l’adulte aussi exprime son état émotionnel)

Travailler plus en coopération et cultiver l’entraide

Inclure des temps de réflexion et de questionnements sur les actes du quotidien (qu’est-ce qui s’est passé ? qu’est-ce que vous avez ressenti ? comment faire différemment la prochaine fois ? voyez-vous une évolution depuis la dernière fois ?…)

Jouer à des jeux coopératifs

Accepter de ne pas savoir (la culture de l’humilité et la recherche de réponses auprès des autres)
Ecouter un conte ou un récit d’un acte d’assistance à un malheureux pour procurer un sentiment d’exaltation. Cette influence sociale explique pourquoi les légendes mythiques du monde entier sont remplies de personnages qui en sauvent d’autres en accomplissant des actes courageux. Entendre ce genre d’histoires aurait le même impact émotionnel que de les voir de ses propres yeux.

Les bénéfices de la sensibilisation des enfants à l’empathie

Un climat de classe positif et serein

Une amélioration de la qualité de l’enseignement (meilleure écoute, échanges coopératifs, utilisation positive de l’erreur…)

Une empathie de chaque enfant envers tous ses camarades (prendre conscience des émotions de l’autre, nommer la bonne émotion, agir en conséquence de manière adaptée et non violente)