Parler d’éducation non violente n’a pas pour vocation de culpabiliser les parents.
Depuis 2019, la loi française stipule que l’autorité parentale s’exerce sans violences physiques ni psychologiques. Cela inclut notamment les fessées, les claques, les cheveux ou oreilles tirés, mais aussi les paroles humiliantes, les privations (de soins, de nourriture…) ou le retrait d’amour (comme les menaces d’abandon ou enfermer un enfant qui pleure dans sa chambre). Il existe comme un continuum de violences : cela commence par des violences estimées inoffensives qui escaladent de plus en plus quand le parent n’a pas un sens de l’interdit bien ancré et qu’il estime qu’il faut agir plus fort sur l’enfant qui n’obéit pas malgré les contraintes exercées sur lui.
Certains adultes (parents, enseignants mais aussi psychologues) s’inquiètent que cette loi de 2019 nuise aux familles car les parents seraient culpabilisés et ne pourraient plus exercer leur autorité. L’ingérence de l’Etat serait trop grande, les parents privés de leur liberté de choix éducatifs. D’une part, les parents seraient condamnés au laxisme (en conséquence, les enfants à devenir des “tyrans“), et, d’autre part, les injonctions à la non violence feraient peser un fardeau trop lourd sur les épaules des parents, menés tout droit au burnout.
Pourtant, ces mêmes personnes s’offusqueraient du fait que la loi ne les protège pas si elles étaient amenées à subir de violences. En effet, aucun adulte n’accepterait d’être tapé au travail après un retard ou une erreur, d’être isolé dans un bureau ou dans un placard en cas d’irrespect envers un supérieur hiérarchique, de se faire hurler dessus à la suite de la casse ou la perte d’un objet.
La non violence éducative n’a pas pour vocation de culpabiliser ou d’enfermer les parents dans une étiquette (bienveillants contre les autres), de trier les “bons” parents des “mauvais”, mais de consolider l’idée que la violence n’est pas une fatalité.
Je vous propose une fiche récapitulative avec des éléments pour exposer en quoi parler d’éducation non violente n’a pas pour vocation de culpabiliser les parents.
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Pour aller plus loin, la lecture de mon livre La co-éducation émotionnelle : s’élever en même temps qu’on élève les enfants (éditions Hatier) vous donnera des pistes pour raisonner autrement face aux comportements des enfants qui nous mettent en difficulté (avant de chercher à plaquer des astuces et conseils au risque de constater que “l’éducation positive, ça ne marche pas”). Vous ne trouverez pas dans cet ouvrage des réponses uniques ou des conseils de parentalité à proprement parler mais des pistes de réflexion pour se rendre la vie plus belle en famille. Si conseils il y a, ce ne sont pas des injonctions, seulement des propositions, de la matière à réflexion et des invitations (à tester… ou pas). Il est disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.
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