Comprendre les colères des enfants : les petits ne les contrôlent pas

C’est intéressant d’avoir un tête les grandes lignes du développement du cerveau des enfants pour comprendre les colères des enfants (jusqu’à 6 ans environ) et pourquoi ce n’est pas aidant de parler de caprices quand on parle des émotions intenses des petits.

Mieux comprendre les colères des enfants jeunes

Les colères des enfants peuvent laisser les parents démunis et les émotions fortes, fréquentes, inconsolables des jeunes enfants ont même tendance à activer des réactions d’emportement chez certains parents (crier sur l’enfant en colère, le punir, lui dire de se taire, le menacer…) Mieux comprendre les colères des jeunes enfants aide à accompagner les enfants grognons, irritables, et même inconsolables, inapprochables, agressifs.

En tant que parents, nous avons beau être convaincus que le respect des droits de l’enfant et de sa dignité est non négociable, nous pouvons nous sentir à bout. En réalité, la colère de l’enfant a une fonction réparatrice et peut être considérée comme utile, sans pour autant éluder les comportements inadaptés (taper, insulter…) Un enfant se met en colère pour passer de la frustration à l’acceptation. Cela dure quelques minutes, plus longtemps si les adultes menacent ou punissent l’enfant.

Le rôle des adultes

Jusqu’à 6 ans environ, le cerveau archaïque (le cerveau des réflexes physiologiques) et le cerveau des émotions ne sont pas encore régulés par le cerveau supérieur (le cerveau de la logique et de la prise de recul, appelé cortex cérébral). Le jeune enfant est littéralement submergé par ses émotions et ne peut pas s’apaiser tout seul. Un enfant de cet âge peut taper, griffer ou encore mordre (surtout entre 14 mois et 2 ans) quand on l’empêche de faire ce qu’il souhaite ou qu’il a besoin d’attention car le cerveau archaïque (qui déclenche des comportements instinctifs liés à notre survie comme les réflexes d’attaque, de fuite ou de sidération) est chez lui encore dominant. Par ailleurs, son cerveau émotionnel est peu régulé par le cerveau supérieur qui réfléchit. Un enfant en proie à des émotions douloureuses a besoin d’adultes qui comprennent ses émotions, ses besoins, les stades de son développement et y répondent avec respect.

Même après 6 ans et durant l’adolescence, le cerveau continuer de maturer progressivement. Même si l’enfant paraît grand, il est utile de garder en tête qu’il a toujours besoin d’écoute, de confiance, mais aussi de liberté.

Ainsi, il est possible de raisonner en termes de besoins, d’émotions et de stade de développement face aux comportements des enfants que nous ne comprenons pas, plutôt que d’étiqueter de “caprice” leurs colères même fortes. Je vous propose un visuel pour comprendre les colères des enfants.