Le lapbook, un support d’apprentissage et de révision ludique et efficace
Je ne suis absolument pas une experte du lapbook mais je tenais à vous faire découvrir ce support d’apprentissage et de révision. J’avais vu plusieurs exemples sur différents blogs et je m’y étais vaguement intéressée en me disant que je le testerai bien mais plus tard. Je crois que j’avais un peu d’appréhension d’essayer quelque chose de nouveau :-).
Mais voilà, l’élève de 5° que j’accompagne en soutien scolaire avait un devoir commun sur tous les chapitres étudiés depuis le début de l’année en histoire et géographie. Elle me disait déjà qu’elle détestait l’histoire-géo, qu’elle n’arriverait jamais à tout réviser et que tout ça ne l’intéressait pas. On a commencé par réaliser une carte mentale sur les paysans et les chevaliers puis on a rejoué la scène de l’adoubement version théâtre (… mais ça, c’est une autre histoire !).
Je me suis alors dit que c’était l’occasion rêvée de créer un lapbook, à la fois pour la motiver avec un support ludique et personnalisé et pour l’aider à mémoriser.
Qu’est-ce qu’un lapbook ?
Un lapbook est une sorte de livret décoré et personnalisé qui reprend des éléments autour d’une notion étudiée, sous forme de dessins, de tableaux, d’écrits, d’images, de collages et de graphisme en tous genres.
L’objectif est de résumer des informations sur un sujet et de les organiser avec des moyens mobiles : des rabats, des pochettes, des roues, des languettes à tirer, des volets, des enveloppes, des posts it… A chaque forme et à chaque mobile correspond une notion.
Les lapbooks sont colorés pour un rendu plus agréable à consulter et une meilleure organisation des éléments.
Un lapbook peut être composé d’une ou plusieurs feuilles, quelque soit le format (A4 ou A3 sont les plus courants et les plus pratiques).
Comment réaliser un lapbook ?
Plusieurs possibilités sont envisageables en fonction de l’âge et de l’aisance de l’enfant (plus il aura l’habitude d’en faire, plus il sera autonome) :
- Vous proposez le matériel prédécoupé et prérempli, et vous accompagnez l’enfant dans l’organisation des notions,
- Vous proposez des pistes et l’enfant complète en fonction des ses intérêts, des objectifs de la leçon, de sa compréhension,
- L’enfant est autonome : il rédige les questions et les réponses, il choisit les matériaux et découpe les formes qui lui plaisent.
Si l’enfant sait écrire, il pourra rédiger lui-même tout ou partie du contenu. Si l’enfant ne sait pas écrire, il peut découper des réponses imprimées par vos soins et les coller à l’emplacement prévu.
Pour ma part, j’avais préparé un lapbook à partir de la carte mentale “Paysans et seigneurs” que nous avions réalisée lors de la séance suivante. J’avais prévu plusieurs éléments :
– une feuille A4 pliée en 3 (avec deux volets qui se rabattent au milieu) : une notion par rabat (paysans à gauche et seigneurs à droite) et les notions générales au milieu (chronologie, définitions…)
– une pochette vocabulaire avec les notions clés à piocher dedans (l’idée étant qu’elle pioche les papiers les uns après les autres et qu’elle en donne la définition… l’idéal aurait été des flash cards avec la réponse au dos, à retenir pour la prochaine fois !),
– des rabats avec une question de cours et des lignes à remplir pour la réponse dessous (à elle de les rédiger à l’aide de son cours),
– des volets de chaque côté avec les occupations des seigneurs d’un côté et celles des paysans de l’autre,
– des photos des travaux des champs selon les saisons et d’un château fort avec description des différentes parties,
– une frise chronologique au dos.
Je lui ai donc présenté le principe du lapbook et les élements à compléter.
Puis je lui ai proposé de réaliser un autre lapbook selon son idée en géographie cette fois. Elle a souhaité reprendre exactement la mise en page de celui que j’avais préparé mais je l’ai laissée réaliser les découpages, organiser les notions, rédiger les questions et choisir les notions clés à introduire dans la pochette vocabulaire.
Comme vous le voyez, le mien manque clairement de couleur mais quand j’ai décidé de me lancer dans la réalisation, je n’avais pas de papier coloré (seulement des fiches Bristol à carreaux).
J’ai quand même voulu en poursuivre la réalisation car j’étais convaincue que c’était un excellent moyen de motiver et intéresser mon élève. Ce fut un réel succès. Elle m’a dit aimer l’histoire-géo pour la première fois et qu’elle n’avait pas vu le temps passer. Elle a apprécié de manipuler, de coller, de découper, de chercher les éléments dans son cours, de se poser des questions, de mettre en forme avec des couleurs qui lui plaisaient. Elle n’a pas encore eu le résultat de son devoir mais elle avait le sourire aux lèvres le lendemain et m’a dit avec enthousiasme : “Je suis sûre que j’aurai au moins 13 !”. Et, pour ma part, je suis convaincue qu’on fera un lapbook bien plus beau la prochaine fois :-).
Des ressources pour aller plus loin
Cet article est loin d’être le plus complet du Net au sujet des lapbooks mais j’espère vous avoir donné envie de regarder des exemples à droite, à gauche et de vous lancer :-). Si vous tapez “lapbook + notion/matière à travailler” sur un moteur de recherche, vous trouverez de nombreuses sources d’inspiration colorées, astucieuses, complètes et faciles à réaliser .
Le site carpediem.fr est l’un des plus riches au sujet des lapbooks : il propose des modèles gratuits et payants avec des activités à découper, à coller, à compléter et à assembler sur des sujets divers et variés.