Pourquoi les comptines et jeux de mots préparent-ils l’entrée en lecture ?
A l’école maternelle, le développement de la conscience phonologique de la langue est une des priorités.
La prise de conscience des réalités sonores de la langue française (les valeurs sonores des lettres, les syllabes dans un mot, la combinaison des sons pour produire des mots avec un sens) joue un rôle fondamental dans la lecture et l’écriture. Les jeux de mots et comptines ont une place primordiale dans cet apprentissage.
A l’école maternelle, les tâches porteront essentiellement sur les syllabes.
- En petite section, une première sensibilisation aux sons est proposée par le biais de comptines composées de répétitions et de jeux de mots.
- En moyenne section, l’approche est plus formelle. Les élèves apprennent à reconnaître le nombre de syllabes dans un mot et à repérer les syllabes identiques dans plusieurs mots.
- Enfin, les élèves de grande section comprennent l’impact de la dimension sonore de la langue sur le sens des mots (par exemple, bain et pain n’ont pas le même sens du fait du son d’attaque).
Quelques jeux de mots et comptines à proposer aux enfants de maternelle et CP
Pour aider vos enfants à développer leur conscience phonologique en s’amusant, vous pouvez leur proposer des jeux de mots et comptines très simples et ludiques à la maison :
- Trouver des rimes avec les prénoms de ses copains/ copines en fonction d’une phrase exemple (par exemple, Zoé aime le café, Maélys aime … ou Noa a peur des chats, Mélodie a peur des … ou encore Margaux est un escargot, Illian est un …)
- Doubler voire tripler la syllabe de fin d’un mot (par exemple, pantalon-lonlon, ciseau-seauseau, mari-riri…)
- Inventer les paroles d’une chanson connue en respectant les rimes (par exemple, haut les mains ! peau de lapin ! la maîtresse en maillot de bain ! qui pourrait donner haut les talons ! peau de guenon ! la maîtresse en pantalon!)
Le fait de faire référence à des situations qu’ils connaissent (prénoms des copains, comptines apprises par coeur, mots familiers…) permet d’ancrer les apprentissages dans le quotidien et de renforcer le côté attractif.
Gardons toujours en tête que « le jeu est le travail de l’enfant » selon Pauline Kergomard (pédagogue française).