CNV : les bases de la Communication Non Violente pour une introduction à une nouvelle manière de communiquer
Marshall Rosenberg était docteur en psychologie et a mis au point le processus de la Communication Non Violente (CNV). Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur la communication, notamment à l’école et en famille.
Je vous propose une série de 9 vidéos tirées d’une journée de stage donnée par Marshall Rosenberg en l’an 2000 à San Francisco dont l’objet était : Les bases de la Communication Non Violente. Un grand merci à Cédric Eulliot pour son remarquable travail de traduction et de doublage.
Objectifs et principes de la Communication Non Violente (CNV)
Nous aider à nous rencontrer pour faciliter le don naturel entre nous.
Nous avons été éduqués à oublier à ressentir de la joie à donner et à prendre soin de l’autre.
Quand on ne donne pas pour recevoir mais pour vivre l’amour qu’on ressent pour l’autre, la vie devient merveilleuse !
Pourtant, au lieu de jouer au jeu “Rendons la vie merveilleuse”, nous avons été éduqués pour jouer au jeu “Qui a raison ?”. Ce jeu ne fait que des perdants car il porte en lui deux principes sournois :
1. la punition : si vous avez tort, vous méritez de souffrir, d’être puni.
2. la récompense : si vous avez raison, vous méritez une récompense.
Comment avons-nous oublié notre “don naturel” ?
Nous avons progressivement adhéré à une idée folle : nous pensons que l’être humain est malfaisant par nature.
Nous cherchons donc un correctif : la pénitence. Il faut que les gens se détestent eux-mêmes pour ce qu’ils ont fait de mal !
Marshall Rosenberg introduit la notion de langage chacal pour décrire ce mécanisme de violence verbale (un langage qui coupe de la vie et rend le recours à la violence plus facile).
Dans une culture de domination, vous devez rendre la violence agréable, divertissante. Nous avons été si bien éduqués à rendre la violence facile et légitime que nous en venons à être violent avec nos propres enfants (punitions, menaces physiques, paroles violentes…).
A quoi ressemble le langage chacal ?
Marshall Rosenberg pose 2 composantes
1. Le langage chacal est basé sur un jugement issu d’une morale dans un système exclusivement binaire
- Qui a raison ? qui a tort ?
- Qui est bon ? qui est mauvais ?
- Qui est normal ? qui est anormal ?
Le mode de pensée chacal engendre de la violence car il est fait de critiques, de manipulations, de définitions et de jugements.
Là où ce mode de pensée existe, la violence existe aussi… car le langage chacal pousse à pousser à jouer au jeu “qui a tort ? qui a raison ?” et autorise celui qui pense avoir raison à poser des exigences, des jugements, des paroles humiliantes envers celui qui a tort.
2. Le langage chacal nie la possibilité de choisir, rejette la responsabilité de ses actions.
Marshall Rosenberg fait référence au langage bureaucratique (“Amtssprache” en allemand, notion élaborée sur la base de procès de criminels de guerre nazis) pour illustrer la négation de la possibilité de choisir.
Le chacal qui se réfère au langage bureaucratique nie la responsabilité de ses actions car il devait faire ce qu’il a fait :
- par ordre de ses supérieurs, de ses parents,
- parce que c’est la politique de l’entreprise,
- parce qu’il n’avait pas le choix.
“Je ne pouvais pas faire autrement”, “Je devais le faire” sont les phrases préférées du chacal.
>>>Pour continuer : CNV : apprendre à communiquer avec le langage girafe