10 anecdotes de parentalité positive avec ma fille (4-6 ans)

anecdotes de parentalité positive

Depuis les débuts du blog (en 2014), j’ai énormément appris et partagé. Ma fille avait 4 ans quand j’ai commencé à me documenter sur la parentalité positive et elle en a désormais 12. Je suis récemment tombée sur des anecdotes que j’avais consignées par écrit pour mesurer les évolutions réalisées lors de mon cheminement personnel. J’ai eu envie de les partager avec vous pour donner quelques exemples concrets des changements opérés dans ma manière d’envisager la relation avec ma fille. Dans ces exemples de parentalité positive, il ne s’agit pas de dire ce qu’il faudrait copier, mais juste de témoigner que la parentalité positive peut rendre les relations parents/ enfants plus agréables, moins épuisantes.

1.La peluche Mickey au supermarché (4 ans)

Au supermarché, ma fille avait trouvé une peluche neuve Mickey par-terre. Elle l’a ramassée et m’a dit :”Maman, j’ai pas de peluche Mickey à la maison. J’ai envie de la garder. Est-ce que tu peux me l’acheter ?” N’ayant pas prévu cet achat ni envie de lui acheter une énième peluche, je lui ai répondu non : ” Si tu as envie d’une peluche Mickey, alors garde cette idée dans ta tête et tu pourras la mettre sur ta liste au Père-Noël ou d’anniversaire. On va la reposer.”

J’ai bien vu qu’elle rechignait et qu’une crise d’opposition n’était pas loin. Je lui ai alors proposé de garder la peluche dans les mains le temps des courses, jusqu’à la caisse. Une fois tous les articles scannés, j’ai demandé à ma fille de donner la peluche à l’hôtesse de caisse. Elle la lui a donné avec plaisir et même fierté comme pour signaler : “C’est moi qui l’ai trouvée, je vous la ramène car elle était tombée du rayon”.

J’ai donc remarqué et valorisé son acte : “Tu l’as donnée sans que j’aie besoin d’insister. Merci, j’apprécie ton geste.”

2.La chanson du matin (4 ans)

Un matin que ma fille s’était levée plus tôt que moi, elle est venue dans ma chambre me réveiller. Quand je me suis réveillée, j’ai voulu sortir de mon lit pour ouvrir les volets, et ce fut le début d’une énorme crise de larmes. Je n’ai pas du tout compris ce qui se passait ni ce qui l’avait mise dans cet état. J’ai tenté de lui poser des questions pour trouver la cause sous-jacente à ce comportement qui paraissait incohérent :

“Tu aurais préféré ouvrir les volets toute seule ?”

“Tu voulais me faire un autre bisou ?”

“Tu voulais qu’on reste couchées toute les 2 un moment dans le lit?”

Non, ce n’était pas ça, les larmes coulaient toujours. J’ai donc repassé le scénario de la veille dans ma tête et je me suis souvenue qu’elle avait voulu me chanter une chanson dans son lit mais que je lui avais demandé de garder cette chanson dans sa tête et de me la chanter au réveil le lendemain. Elle était donc venue dans ma chambre avec l’idée de me chanter cette chanson mais moi, je m’étais levée, j’avais ouvert les volets et j’étais prête à aller déjeuner. Or ça ne devait pas se passer comme ça dans sa tête ! Je lui ai donc demandé confirmation : “Tu voulais me chanter ta chanson comme promis hier, c’est ça ?” Comme elle s’est sentie comprise, les larmes se sont arrêtées et elle a acquiescé, avant de se mettre à chanter.

3.Pâté en croûte (ma fille) et Pistache (sa copine) sont fâchées (4 ans).

Pâté en croûte (surnom donné à ma fille par sa copine) avait invité Pistache (surnom de la copine) à jouer à la maison. Pâté en croûte a emprunté le sac de Pistache sans lui demander la permission et Pistache a repris violemment le sac. Ma fille s’est vexée… et voilà les deux copines fâchées !

J’ai pratiqué l’écoute empathique pour que chacune mette des mots sur leurs ressentis (-> pour aller plus loin : L’écoute empathique pour écouter vraiment les enfants et dénouer les crises ).

Je leur ai proposé de rejouer la scène en réfléchissant à ce qui serait agréable pour l’autre :

  • ma fille a demandé à sa copine si elle était d’accord pour lui prêter son sac, en ajoutant d’elle-même “S’il te plaît”;
  • sa copine a accepté, en précisant bien que ma fille devait le lui rendre une fois qu’elle aurait fini de jouer avec.

Ce même jour, j’ai retrouvé la chambre dans cet état-là en fin de journée :

ranger chambre enfantPlutôt que demander frontalement de ranger, je suis allée chercher des chiffres en bois pour une activité ludique. J’ai demandé à ma fille de fermer les yeux puis de piocher un chiffre au hasard dans la boîte. Sa mission était de ranger autant de choses que le chiffre tiré puis de revenir tirer un autre chiffre une fois qu’elle aurait fini.

ranger la chambre enfant

On a recommencé jusqu’à ce que plus rien ne traîne par terre. Ce fut un franc succès ! Elle était tellement prise dans le jeu qu’elle a dépassé le nombre de jouets à ranger plusieurs fois d’affilée. Des variantes sont envisageables :

  • on pioche et range chacun son tour (parent/ enfant mais aussi entre enfants),
  • l’enfant range un objet de moins que le chiffre indiqué,
  • l’enfant a le droit d’utiliser un joker (si le chiffre est trop élevé par exemple).

4.L’étiquette de la culotte (4 ans)

Un matin, ma fille ne voulait pas mettre sa culotte. Or je savais qu’elle en était capable car elle s’habillait seule. Même quand je lui disais qu’elle savais le faire toute seule, elle insistait pour ne pas l’enfiler en pleurnichant : “Non, c’est toi qui la mets !”

A l’époque, j’ai fait preuve de maladresse en posant des questions directes du type : “Pourquoi tu refuses de mettre ta culotte et me demande de le faire alors que c’est toi qui le fais d’habitude ?” Bien sûr, elle m’a répondu :“Je ne sais pas”. Je me souviens avoir utilisé les questions d’exploration telles que conçues par Jane Nelsen, fondatrice de la Discipline Positive :

  • “Est-ce que c’est pour me montrer que c’est toi qui choisis quand tu t’habilles ? “
  • “Est-ce que c’est pour te venger pour quelque chose que je t’ai fait ? “
  • “Est-ce que c’est parce que tu sens que tu ne vas pas y arriver et que ce n’est même pas la peine d’essayer ? “

Encore une fois, ces questions d’exploration n’ont pas fonctionné (et c’est bien normal : les enfants sont trop jeunes à cet âge pour s’exprimer avec ce niveau de conscience). J’ai donc changé de stratégie et opté pour une approche ludique. Je lui ai proposé : ” Si on jouait à cacher la culotte ? ” Cette approche par le jeu a pu débloquer la situation car elle m’a répondu : ” Oui mais il faut bien que je mette une culotte pour jouer. Je sais pas dans quel sens la mettre, il y a pas d’étiquette derrière ! Montre-moi, maman.”

C’était donc tout simplement ça : cette culotte-là avait une étiquette sur le côté et pas derrière comme d’habitude, donc ma fille n’avait plus ses repères pour l’enfiler dans le bon sens !

5.La petite fille qui, de rage, a coupé une carotte en 3 morceaux (4 ans).

Un jour d’automne, la soirée fut très compliquée. Je m’étais aperçue que ma fille était fatiguée et j’ai donc voulu accélérer la routine du soir pour la coucher plus tôt. Grand mal m’en a pris ! Après l’école, on était resté dehors une heure et elle avait fait du vélo. J’ai ensuite pris du temps pour jouer aux Lego avec elle, mais j’ai écourté le temps de jeu, estimant pouvoir le faire vu qu’on avait passé beaucoup de temps ensemble après la sortie de l’école. Comme j’ai senti une crise couver, j’ai déclenché une séance de chatouilles en précisant que je commencerai à préparer le repas tout de suite après et qu’elle pourrait m’aider.

C’est là que les choses se sont gâtées ! Elle voulait encore des chatouilles, elle ne voulait pas me laisser aller à la cuisine, s’est agrippée à mon pied, a commencé à pleurer. Je lui ai donc expliqué que je comprenais qu’elle soit fatiguée et qu’elle ait encore envie de jouer, mais que je l’avais prévenue que j’irais faire à manger et qu’elle était la bienvenue pour m’aider ou qu’elle pouvait se reposer sur le canapé. J’ai accompagné mes paroles d’une étreinte et d’un bisou puis je me suis affairée dans la cuisine. Je l’ai entendue râler un moment et elle a fini par me rejoindre. Je préparais une soupe de carottes et elle a commencé à mettre sa main sur la planche à découper, elle a pris l’économe pour jouer avec, elle a même caché une carotte. Je lui ai donc dit qu’elle devait être sacrément fâchée pour m’embêter à ce point et m’empêcher de cuisiner. Elle me répond d’un franc : “Oui !”

J’ai continué : ” Tu as l’air super fâchée contre moi. Si j’étais la carotte, qu’est-ce que tu me ferais ?” Là, je l’ai vu déchirer la carotte en deux à mains nues en puisant dans toutes ses forces. Je lui ai demandé si elle avait encore de la colère en elle, elle me répondit positivement et elle coupa un morceau de carotte en deux. Voilà la pauvre carotte coupée en 3 morceaux ! Je lui demanda à nouveau si elle avait encore de la colère en elle et elle me répondit négativement. Je lui souris et constata : ” Tu étais vraiment en colère.” Une minute après, elle me demandait : “Je peux t’aider, maman ?”

Au cours de la soirée, je me suis répété plusieurs fois que sa fatigue l’empêchait de réfléchir mais je lui ai aussi affirmé à plusieurs reprises que ma patience était aussi petite qu’un petit pois (pour rester dans la thématique légumes !) Je me suis même isolée à un moment parce qu’elle refusait de se déshabiller et je l’ai prévenue : ” Je préfère sortir de la salle de bain car je sens que je vais perdre patience et je n’ai pas envie de te crier dessus.”

6.Je veux manger dans la douche ! (5 ans)

Un soir banal, ma fille refusait de sortir de la douche. Quand je lui ai dit qu’on n’allait quand même pas manger dans la douche, elle me regarde droit dans les yeux et me dit : “Si !”. Ça s’annonçait mal ! Plutôt que d’entrer dans un rapport de force, j’ai décidé de me laisser embarquer dans son envie de manger dans la douche. Je lui ai alors demandé : “Ah bon, ça donnerait quoi si on mangeait dans la douche ?” Pas de réponse mais un regard de mitraillette automatique dont elle avait le secret. J’ai continué sur ma lancée : ” T’imagines si on mettait la table dans la douche : les couverts flotteraient et ils auraient le mal de mer.” Pas plus de réaction mais un début de décrispation faciale qui m’a encouragée à enchaîner : ” Et puis notre assiette flotterait sur l’eau, ce serait difficile d’attraper les aliments dedans si elle tangue tout le temps ! “

Une première esquisse de sourire… “Par contre, le pain serait pas bon : il serait tout mou et trempé. Beurk ! ” 

Une moue de sa part accompagne la mienne…” Et t’imagines, on n’aurait même pas besoin de verre, on pourrait boire directement l’eau de la douche ! “

Et là, première réaction de sa part : ” Mais non, il y a du savon dedans. Il faudrait carrément boire au pommeau de douche.” J’ai évidemmentrebondi : “Ah oui, tu as raison. Et qu’est-ce que ça ferait d’autre de manger dans la douche ? “

Fin du suspens : “Je sais pas maman, mais j’ai faim. On va manger maintenant ? “

Et voilà une petite fille sortie de la douche sans cris ni pleurs. Je sais bien que, souvent, le parent n’a pas le temps, que des frères ou soeurs attendent leur tour pour prendre la douche. Pourtant, je suis convaincue que perdre du temps, c’est en gagner. Passer par l’humour et l’écoute m’a sûrement pris moins de temps que me fâcher car cela aurait entraîné une résistance et une soirée moins calme.

7.Le voisin aux doigts gelés (6 ans)

Un jour d’hiver, nous rentrions tranquillement à pieds de l’école avec ma fille et nous avons vu le voisin (un vieil homme de bien 70 ans, je dirais) arriver en voiture en même temps que nous sur le parking de l’immeuble. Ma fille a absolument voulu l’attendre parce qu’elle avait envie de lui tenir la porte et qu’elle aime bien prendre l’ascenseur avec lui. Il a l’habitude de siffloter et ça la fait beaucoup rire.

Il faisait environ -6°C et autant dire que je n’avais pas franchement envie d’attendre qu’il se gare, qu’il descende de sa voiture et qu’il marche jusqu’au hall d’entrée. Comme nous n’étions pas pressées, je lui ai dit OK mais que j’allais pour ma part attendre à l’intérieur du hall. Au bout de plusieurs minutes, toujours personne qui me rejoint. Je ressors donc et vois ma fille en train d’attendre et le voisin tourner autour de sa voiture. Ma fille me dit qu’il tourne autour de sa voiture depuis plus de cinq minutes et je lui répondis qu’il devait être en train d’enlever la neige et qu’on allait monter parce qu’on ne savait pas combien de temps cela durerait. Elle insista pour attendre encore un peu et me demanda si elle pouvait le rejoindre. Je lui dis à nouveau OK, mais que je les attendrai à l’intérieur.

exemples parentalité positive

Quelques minutes plus tard, je les vis revenir ensemble tout contents et le sourire aux lèvres. C’est là que ma fille me dit : “Tu sais, maman, le voisin, il arrivait pas à ouvrir son coffre en fait, il avait les doigts trop gelés ! Alors moi, je lui ai proposé de l’aider et j’ai réussi à lui ouvrir son coffre !” Le voisin enchaîna en me disant : “Heureusement qu’elle est venue votre fille. Elle m’a bien aidé ! Qu’est-ce qu’elle est dégourdie.”

Le soir, lors de notre rituel des bonheurs du jour, ma fille m’a ressorti cette petite anecdote : “ Tu sais maman, je suis contente de l’avoir aidé. Et en plus, je te l’avais pas dit… mais il m’a donné un bonbon ! “

Je vous raconte cette anecdote parce que je me suis félicitée de lui avoir laissé l’espace et le temps suffisants pour que cela puisse arriver. Si je l’avais pressée, si je n’avais pas écouté son envie de contribuer, elle n’aurait pas pu vivre ce petit instant de grâce. Ce fut également une belle leçon de lâcher prise pour moi !

8.L’histoire de la petite fille qui ne voulait pas se laver les piiieeeds (6 ans).

Un soir de septembre, la soirée aurait pu tourner à l’affrontement total. Ma fille (6,5 ans en CE1) avait mangé chez sa copine le midi et était allée à la garderie le soir car il y avait la réunion de rentrée avec son enseignante. Elle m’avait donc vue le matin avant d’aller à l’école et je l’ai récupérée le soir seulement à 18h30. Je n’avais pas bien anticipé que l’invitation à manger + la réunion allait lui faire une longue journée (ce dont elle n’avait pas l’habitude). Une fois rentrées à la maison, nous avons joué un moment puis j’ai commencé à m’affairer pour préparer le repas.

Je lui ai décrit le déroulé de la soirée (un peu chamboulée par-rapport à d’habitude) : je prépare le repas pendant qu’elle joue encore, on mange, on file à la douche et on jouera encore un moment avant d’aller au lit. Elle était d’accord.

Le repas s’est bien passé… mais la douche a été une autre paire de manches ! Elle n’a pas voulu se laver (alors qu’elle avait eu sport et bien transpiré en raison de la chaleur). Je lui ai donc et proposé de se laver les pieds (qui en avaient vraiment besoin vu l’odeur !) et de juste se rincer pour le reste. Elle a commencé à s’asseoir sur le rebord de la douche pour mettre les pieds dans l’eau, j’ai commencé à les lui savonner (elle était fatiguée donc j’ai pris les choses en main) et là, elle a commencé à hurler qu’elle ne voulait pas se laver les pieds, que je l’avais obligée, qu’elle ne voulait pas du tout se mouiller, qu’elle n’aimait pas la douche. J’ai à peine pu lui rincer les pieds qu’elle est partie dans une crise monumentale, à pleurer à en perdre haleine, à taper des pieds, à crier qu’elle ne voulait pas se mouiller.

Je n’ai pas pu l’approcher pendant plusieurs minutes. J’avais beau lui dire qu’elle pouvait désormais se sécher car ses pieds étaient rincés, qu’elle finirait sa toilette au gant et que je ne l’obligerai pas à se mouiller, elle était hors d’elle, impossible à calmer.

Je suis sortie un moment de la salle de bain car j’étais sur le point de perdre patience et pour réfléchir à une manière de sortir de cette impasse. Je me suis souvenue que, quand une réaction émotionnelle est disproportionnée (ici une énorme crise pour deux pieds mouillés en pleine chaleur), c’est que le motif de la crise n’est qu’un prétexte et que la crise est une décharge d’émotions parasites (ici le stress de la séparation et d’une longue journée fatigante). Quand je suis revenue, elle pleurait de plus belle. Je me suis alors armée de patience et j’ai tenté l’écoute active :

-La journée a été trop longue. Tu aurais voulu qu’on passe plus de temps ensemble aujourd’hui ?

– OUI !

-Tu m’en veux parce qu’on ne s’est presque pas vu de la journée et qu’on n’a pas beaucoup joué ?

-OUI !

-Ton seau est tout vide et tu as besoin de le remplir ? [voir l’histoire du seau ici]

-OUI !

-Est-ce que tu penses qu’un câlin pourrait t’aider ?

-OUI !

-Est-ce que tu serais d’accord pour que je te fasse un câlin maintenant ?

-Mouiiiiiii (en pleurant)

J’ai alors pris une serviette et je l’ai séchée en lui faisant un gros câlin. J’ai ajouté que je ne m’étais pas rendue compte que cela ferait une longue journée pour elle d’enchainer repas+garderie hors de la maison et que c’était exceptionnel. Elle m’a demandé pourquoi je n’étais pas venue la chercher pour la réunion avec la maîtresse (car elle pensait qu’elle pourrait assister à une partie de la réunion dans sa classe). Je lui ai répondu que la réunion avait duré moins longtemps que prévu si bien que la garderie était encore ouverte quand on avait fini, et qu’il n’y avait pas besoin qu’elle nous rejoigne. J’ai alors compris qu’elle était déçue de ne pas avoir pu assister à la réunion, alors que cela lui tenait à cœur. Je lui ai demandé si elle était déçue et elle m’a répondu oui, qu’elle aurait voulu lire un livre dans sa classe le temps que la réunion se termine et me le montrer.

9. Le hamster matinal (6 ans)

Quand ma fille était en CP, elle avait beaucoup de mal à se lever le matin. Nous avions un hamster dont la cage était au salon et, les matins vraiment difficiles-grognons, j’emmenais la cage dans la chambre et je faisais parler le hamster pour qu’il dise bonjour à ma fille et engage une petite conversation avec elle sur sa nuit, ses rêves, ses émotions : “Hum, on dirait que c’est difficile ce matin, tu aimerais bien rester au chaud dans le lit. Moi aussi, ma litière est toute chaude, tu veux venir ?”
Avoir recours à des médiateurs (jouets, peluches, poupées, animaux…) facilite les transitions. Ce sont eux qui vont proposer l’enchaînement des routines matinales : “J’ai une faim de loup ! Si on allait déjeuner ? J’aimerais  bien prendre mon petit déjeuner avec toi ! J’ai envie de tartines à la confiture, et toi ?” puis “Hum, j’ai froid. Si on s’habillait ?” On peut imaginer que chacun parte ensuite faire ses affaires pour la journée (les peluches peuvent aller au travail dans la chambre pendant que tout la famille part à l’école et au travail).

10. Les petits mots d’amour (6 ans)

Nous avions mis en place un petit rituel au cours de l’année de CP de ma fille. Elle avait un grand tableau noir dans sa chambre et tous les matins, sans qu’elle ne le voit (quand elle était à la cuisine ou la salle de bain), j’écrivais un mot pour elle. Je m’inspiraisdes différentes affiches ou cartes que j’ai conçues et j’écrivais avec des craies de différentes couleurs, avec une belle écriture; parfois, je faisais quelques dessins. Elle adorait avoir la surprise de ce petit mot à lire tous les matins avant de partir et cela la mettait de bonne humeur pour commencer la journée.

petits mots doux matin enfant

 

Ces anecdotes ne restent que des témoignages personnels mais s’ils peuvent donner des idées de mise en pratique de la parentalité positive, j’en serais heureuse.

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D’autres exemples de parentalité positive :