7 manières d’accueillir la colère des enfants (sans les faire taper dans un coussin)

Ces approches sont efficaces car elles permettent à l’enfant en colère de développer son vocabulaire émotionnel, de comprendre ce qui le met en colère et d’être assuré que ses parents le comprennent et l’aiment même quand il est submergé par des émotions difficiles.

Quand les enfants sont submergés par des émotions fortes, notre devoir est de partager notre calme, pas de les rejoindre dans le chaos. – L.R. Knost

1.Aider l’enfant à nommer son émotion

“Wow, on dirait que tu es vraiment en colère !”

“C’est difficile pour toi, tu es frustré parce que tu ne voulais pas partir !”

“Tu es tellement énervé après ta sœur, tu détestes quand elle fait ça !”.

2.Faire preuve d’empathie et de respect pour le ressenti de l’enfant

“X. a fait ça et ça t’a énervée parce que toi, tu avais envie de… C’est vrai que c’est enrageant quand… Je crois que j’aurais aussi été énervée à ta place”

“J’ai l’impression que tu es passé du orange au rouge, là. Tu es envie d’exploser et de hurler, j’ai l’impression.”

“Je dirais que ta colère est au moins à 8 sur 10 ou peut-être même à 9, est-ce que c’est ça ?”

3.Proposer une présence empathique plutôt qu’une séparation

L’isolement forcé pour que l’enfant “se calme et réfléchisse” est inefficace et dommageable pour son développement émotionnel. Il est possible de proposer à l’enfant de se retirer à l’abri des regards en l’accompagnant sans jugement. A la maison ou en classe, il est possible d’aménager un coin de retour au calme dans lequel l’enfant trouvera des ressources pour “redescendre” et revenir dans le vert (ex : doudou tout doux, papier et crayons pour dessiner la colère, paille dans laquelle souffler, balle anti stress à malaxer…). Il est envisageable de lui demander si cela lui ferait du bien de se rendre dans cet espace de retour au calme (seul ou accompagné) sans insister s’il refuse.

4.Montrer quelques exercices de respiration

L’objectif de ces exercices de respiration est d’éviter que la colère ne se transforme en violence : “J’ai l’impression que ta colère est tellement grosse qu’elle va exploser comme un volcan et tout emporter sur son passage. Viens, on va respirer pour faire diminuer la colère”.

Un exemple :

respiration du huit couché

5.Passer par des activités sensorielles pour calmer l’intensité de la colère

Ex : malaxer de la pâte à modeler, sentir une odeur agréable, écouter de la musique, regarder une boule à neige retournée, prendre un bain moussant parfumé ou encore jouer avec du sable.

6.Inviter l’enfant en colère à bouger pour libérer sa colère

Sauter, courir, crier dans un coussin, se rouler dans l’herbe, tourner sur lui-même, mettre la tête en bas…

7.Mettre un terme à l’activité et agir pour recréer le lien/ le contact

Par exemple, s’il y a une crise au moment du repas à cause d’un verre renversé, dire “Tout le monde quitte la cuisine”, aller dans la chambre ou le salon en prenant un livre apprécié des enfants, commencer la lecture à voix haute, attendre que les enfants nous rejoignent pour profiter de cette lecture, passer un moment de reconnexion émotionnelle et, enfin, rediscuter de ce qui s’est passé et passer à l’action à froid – comme aller ensemble nettoyer le verre renversé.