Comment faire face à la mauvaise foi ?

La personne de mauvaise foi cache son but dans le but d’atteindre son but. Dans ce cas, la personne cache son but dans le but d’atteindre son but. Il y aurait deux buts dans la mauvaise foi : le vrai est celui qu’on cache; le faux est celui qu’on montre. La personne qui fait preuve de mauvaise foi pense ne pas pouvoir satisfaire son désir en l’exprimant directement. En conséquence, elle cache ses intentions. Cette personne pense que le rapport de force direct n’est pas en sa faveur et préfère entrer dans un jeu psychologique plutôt que demander explicitement ce qu’elle souhaiterait obtenir. Attaquer de front un interlocuteur qui fait preuve de mauvaise foi (par exemple, en l’accusant de mentir) risque de déclencher une guerre de tranchée. 

En réalité, une personne y a recours car elle pense que le rapport de force direct n’est pas en sa faveur. Elle choisit donc de contourner l’interdit pour le transgresser d’une manière détournée. La mauvaise foi est en réalité comme un coup de poker dans un rapport de force jugé défavorable.

Quand nous soupçonnons quelqu’un de faire preuve de mauvaise foi, l’attaquer de front avec une phrase du type “Hé ho ! Tu me prends pour un imbécile !” risque d’enclencher un cercle vicieux d’attaques/ contre-attaques. La violence verbale, des désirs de vengeance et des plans encore plus élaborés pour cacher les objectifs réels sont des risques à moyen et long terme. Mieux vaut éviter de contrarier la personne si elle est en partie démasquée. Des phrases comme : “Ah, je le savais, tu mentais ! Et en plus, tu boudes maintenant.” sont humiliantes et ne favorisent pas la confiance mutuelle. On cherchera toujours à protéger la dignité de la personne qui a recours à la mauvaise foi et, en même temps, on lui fait comprendre que ce n’est pas un mode de communication efficace.

Hervé Magnin, thérapeute neuro-cognitif et comportemental, parle d’un “iceberg d’incommunicabilité” et estime que comprendre les raisons d’un manque ponctuel de sincérité peut apporter un renouveau dans la relation si chacun profite de l’occasion pour dire enfin ce qu’il ne dit jamais, par peur, par pudeur, par intérêt mal calculé, pour protéger quelqu’un d’autre… ou n’importe quelle autre motivation. Le droit à l’erreur est un élément clé et les erreurs peuvent constituer un terreau fertile pour apprendre des choses sur les relations humaines.

Je vous propose 5 idées pour faire face à la mauvaise foi.

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Source : Déjouer les pièges de la manipulation et de la mauvaise foi de Pierre Agnèse et Jérôme Lefeuvre (InterEditions). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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