Comment transformer les désaccords en source d’apprentissage et de rencontre ?

Savons-nous encore aimer sans condition ni attente sur l’autre ? Cette question nous amène à repenser la manière dont on considère les désaccords dans les relations personnelles et intimes (couple, parent/ enfant, amitié).

Quand une personne manque d’estime de soi, elle peut avoir du mal à supporter les désaccords. Pourtant, les désaccords peuvent être envisagés comme des occasions de croissance, de connaissance mutuelle, d’apprentissage. Cela peut être intéressant de diverger de point de vue pour envisager la confrontation comme une source de richesse.

Nous pouvons accepter de grandir dans la rencontre en abandonnant les réflexes du type : “Non, tu as tort./ Oui mais…!/ Moi, je…”. Nous associons souvent “tu as raison” avec “tu es le plus beau/ le plus intelligent/ le plus aimable” (et donc “tu as tort” avec “tu n’es pas intelligent/ tu n’es pas aimable… tu n’es pas aimé”). Pourtant, désaccord n’est pas synonyme de désamour. Nous pouvons avoir beaucoup de points communs avec une personne et pourtant avoir des opinions différentes sans que cela mette en jeu la relation.

Thomas d’Ansembourg, psychothérapeute spécialisé dans la communication non-violente, nous invite au test des 30 secondes : 30 secondes sans rien dire pour tolérer le désaccord. Cet exercice nous invite à simplement laisser l’autre exposer sans point de vue sans l’interrompre pendant au minimum 30 secondes. Cet exercice laisse l’autre s’exprimer sans rien projeter sur lui (en l’occurrence notre peur de perdre notre valeur en ayant tort, notre peur de perdre son amour).

Le schéma “je t’aime si tu es d’accord avec moi” est un héritage que nous pouvons choisir d’abandonner. C’est quand la sécurité affective est assurée que nous pouvons entendre le désaccord sans nous sentir menacé (“je t’aime, tu es mon/ma partenaire de vie/ tu es mon enfant, je t’aimerai toute ma vie ET en même temps, je suis hors de moi quand tu fais ci/ dis ça”).

Je vous propose un visuel avec des éléments de réponse à la question : Comment transformer les désaccords en source d’apprentissage et de rencontre ?