Empathie, émotions, estime de soi, stress, conflits : cultiver les compétences socio-émotionnelles des adolescents pour révéler leur potentiel

Des clés pour découvrir le potentiel relationnel des adolescents

Je vous propose un nouveau format d’article sur le blog. Il s’agit d’interviews menées par Ingrid van den Peereboom, animatrice de l’émission radio Vers une parentalité bienveillante sur RCF et spécialiste du portage physiologique. Ses interviews donneront la parole à des penseurs et des penseuses de l’accompagnement respectueux des enfants qui aborderont des thèmes peu évoqués par ailleurs.

Aujourd’hui, Ingrid s’entretient avec Nathalie Anton qui a dirigé pendant quatre ans un programme destiné au bien-être des élèves au Lycée français de New York. Enseignante depuis 20 ans, elle est également psychologue. Dans cet entretien avec Ingrid van den Peereboom, elle évoque l’importance pour les jeunes de savoir nommer leurs émotions et de développer leur empathie et leur autonomie, afin de faire des choix responsables et de tisser des relations saines. Suite à ce premier entretien avec Nathalie Anton autour de son livre Le potentiel caché de votre ado, Ingrid a souhaité approfondir avec elle quelques notions-clé qui sous-tendent cette approche.

 

Nathalie Anton, vous indiquez que le climat scolaire et les compétences socio-émotionnelles s’alimentent mutuellement par des aller-retours vertueux. Peut-on approfondir cette notion sur le plan psychologique ? Quels sont les ressorts de cette dynamique ?

Le climat scolaire est le ressenti éprouvé par les élèves, les parents, et les personnels d’un établissement. À l’image d’une météo, certains climats sont nuageux, orageux, sereins ou radieux… Les enquêtes de climat scolaire qui permettent de mesurer ce ressenti reposent sur plusieurs indicateurs (cfr. mon livre) :

  • le climat relationnel entre les élèves et les enseignants,
  • le climat relationnel entre les élèves eux-mêmes,
  • le climat entre les adultes, dont parfois peuvent pâtir les élèves,
  • le sentiment de justice, qui est lié au respect des règles : les règles sont-elles justes ou non, appliquées ou pas ;
  • le sentiment d’appartenance,
  • les locaux : font-ils qu’on se sent bien dans cet établissement ou pas ? (propreté, bruit).

 

Quel rapport avec les compétences socio-émotionnelles ? 

On voit que ce climat scolaire dépend de nombreux facteurs, et ne se limite pas à la relation professeur-élèves. De même, le bien-être des jeunes à l’école ne se réduit pas au seul rapport enseignant-enseigné. Or, on a encore trop souvent tendance à croire que tout ce qui ne concerne pas le statut d’élève doit être mis en sourdine, comme si l’on n’avait affaire qu’à des esprits purs dépourvus de corps, sauf en sport ! Les compétences sociales (créer et entretenir des relations saines, savoir prévenir et résoudre les conflits, développer la conscience sociale…) et les compétences émotionnelles (se connaître, gérer ses émotions, faire des choix responsables…) sont au cœur de ce bien-être et mériteraient d’être prises en compte et développées dans le cadre scolaire.

 

C’est une méconnaissance des apprentissages que de réduire les élèves à de simples esprits.

D’abord, l’apprentissage individuel est souvent freiné par des problèmes relationnels ou émotionnels (ex : des relations amicales ou amoureuses conflictuelles, l’incapacité à gérer le stress généré par les contrôles, ou la frustration due aux mauvaises notes…). De plus, le climat scolaire dans son entier pâtit notamment de situations conflictuelles, d’injustices inexprimées, ou d’une trop grande compétitivité. Travailler sur les compétences socio-émotionnelles permet de favoriser l’échange, la collaboration, la prévention des conflits, la gestion de la colère ou du stress. En s’intéressant pas seulement à l’élève mais à la personne, on crée des relations plus authentiques et chaleureuses, la confiance s’installe. Quand on travaille sur les compétences socio-émotionnelles, on prend en considération l’enfant dans son intégralité, et cela influe directement sur le climat scolaire.

 

C’est ce manquement, notamment, qui fait que certains enfants se détournent de l’école.

On passe à côté de la prévention mais aussi de la résolution de problèmes. Le fait que l’école ne s’empare pas de cette question montre qu’on ignore toute une partie de ce qu’est un enfant et un adolescent. En termes d’égalité des chances, cela pose un problème puisque ces compétences sont acquises dans certaines familles et pas dans d’autres. Or posséder ces compétences influe directement sur la réussite scolaire.

 

Également sur le bien-être global ?

Complètement. En France, on les appelle compétences psycho-sociales, surtout dans le monde du travail. En termes de santé publique, en France, quand on travaille ces compétences, on observe moins de dépressions, moins de consommation de produits toxiques et moins de conduites à risque, de mise en danger de soi et d’autrui.

 

Comment cela se passe-t-il lorsqu’on aborde ces notions avec les ados ?

Le rapport à l’adulte change. la relation adulte-élève change, et la manière dont les élèves vont interagir les uns avec les autres aussi. Il va y avoir plus de bienveillance, puisque les adultes vont s’intéresser à ce que les élèves ont à dire. On va s’intéresser à des sujets plus authentiques qui peuvent concerner directement les adolescents. Cela crée plus de confiance et tout le monde en sort gagnant.

On n’est plus dans une relation enseignant-enseigné, mais plutôt dans une relation de personne à personne, à discuter des implications de la vie en groupe, des émotions ou des sentiments éprouvés, des difficultés à les gérer, des choix à assumer… Qu’est-ce qu’un bon choix ? Comment éviter les conflits ou les résoudre lorsqu’ils ont émergé ? Comment accepte-t-on de vivre ensemble alors qu’on n’est pas pareils ? Ces questions, souvent reléguées en marge des disciplines scolaires, sont en fait au cœur du vécu des ados ! Encore une fois, ne valoriser que les compétences scolaires évaluables et mesurables (hardskills), sans développer les compétences sociales et émotionnelles (softskills ou lifeskills) pose problème.

 

Ce processus est-il actuellement reconnu en France au niveau des académies ? Quelle attention lui apporte-t-on ?

La reconnaissance de ces compétences est effective, car elles apparaissent très clairement dans les programmes : gestion des émotions, travail collaboratif, capacité à planifier, à répartir ses tâches de travail. Le problème, c’est que les enseignants ne sont pas sensibilisés ni formés à ces questions, qu’il n’y a pas de temps dédié dans les emplois du temps et que personne ne sait qui doit les traiter. L’Éducation Nationale sait qu’elles sont importantes, mais la difficulté est : qui s’en empare, comment et sur quel temps ?

 

Cela rappelle des notions qu’on trouve sur les carnets de note des enfants du primaire.

À la rigueur, c’est moins difficile de s’en emparer en primaire car il y a un enseignant, qui a le temps de créer un lien particulier avec les élèves. Mais à partir du collège, chaque enseignant s’occupe de sa discipline. Le programme est chargé. On court après le temps. Sachant que ces questions ne sont pas abordées dans la formation des enseignants ni dans les manuels scolaires, leur approche est très éparse et aléatoire. Les enseignants ne disposent pas d’une progression pensée avec un contenu par étapes qui correspondrait aux différents niveaux qu’ils ont en charge.

 

Est-ce que, quand on s’en occupe concrètement, cela facilite les apprentissages dans les matières ?

Tout à fait ! Prenons l’exemple de la connaissance et de la gestion des émotions.  Quel gain pour l’élève stressé de pouvoir identifier les causes de son anxiété et / ou d’avoir des techniques à sa disposition pour se maîtriser ! Se connaître, c’est aussi connaître ses points forts et ceux qu’on pourrait améliorer. C’est savoir que, dans telle matière, je réussis moins que dans telle autre. Identifier les raisons qui favorisent ou freinent la réussite permet d’élaborer des stratégies pour vaincre les difficultés. C’est parce que je suis à côté d’un tel ; le prof m’a placé au fond ; le prof diffuse des films et ça me fait rêver ; j’ai perdu mon manuel… L’ado va repérer, avec notre aide, les différents éléments qui font qu’il n’est pas à l’aise dans cette matière et quelles stratégies il pourrait mettre en œuvre pour s’améliorer. Par exemple, travailler avec un ami, rester une heure après les cours, chercher un autre manuel au CDI. Si l’on ne prend pas ce temps pour réfléchir, il y a peu de chances que ces solutions apparaissent seules à l’élève.

Donc c’est un temps pour prendre du recul ?

Et pour anticiper aussi. Par exemple : comment faire un choix et résoudre un conflit ou éviter qu’il s’envenime ?

La prévention joue une part importante.

Oui, notamment dans la compétence faire des choix responsables. Que ferais-tu si un soir en sortie, un de tes amis était en état d’ébriété et n’était pas à même de rentrer chez lui ? Quelle décision prendrais-tu? On crée des mécanismes qui font qu’une fois devant le fait accompli, les jeunes auront des ressources à leur disposition.

 

Vous évoquez le langage comme piste de travail, ainsi que la méditation de pleine conscience. Déconnecter pendant quelques minutes au quotidien apporte de nombreux bénéfices. Pas besoin d’attendre les vacances ou encore le week-end : c’est possible dans l’instant présent.

J’ai expérimenté la méditation de pleine conscience ou mindfulness aux États-Unis. Avant des examens blancs, un temps de méditation de pleine conscience était offert aux élèves pour faire baisser le stress et favoriser la concentration. Se recentrer, ne serait-ce que 2 minutes sur sa respiration par exemple, permet de réduire les pensées parasites qui nous assaillent et qui peuvent faire monter la pression. Idéalement, pour que la méditation de pleine conscience ait de l’effet, il faudrait une pratique régulière sur des temps plus longs. Les établissements pourraient par exemple la proposer tous les matins au début de la première heure de cours, de manière à ce que les élèves puissent ensuite y avoir recours de manière systématique à chaque fois qu’ils en éprouvent le besoin. Convoquer rapidement un état de calme intérieur nécessite en effet d’avoir acquis cette aptitude… créée précisément grâce à l’habitude. Néanmoins, demander simplement à un élève de faire des respirations amples en fermant les yeux permet déjà de faire descendre la pression et peut l’aider à se mettre dans les meilleures conditions possibles.

Pour aller plus loin : Et si les ados méditaient pour se libérer du stress ?

La pratique régulière de la méditation permet de diminuer l’intensité des émotions telles que la colère ou le stress. On se reconnecte à soi-même. On insère une pause au sein du circuit action-réaction, écrivez-vous. 

Le fait de faire des pauses, de s’y obliger par la méditation de pleine conscience évite d’être toujours dans un système rapide action-réaction : on va prendre l’habitude de débrancher, de se recentrer, et donc de se concentrer.

Comme pour les enfants hyperactifs qui pratiquent le stop think and go (Tu t’arrêtes, tu réfléchis et puis tu y vas) jusqu’à ce qu’il devienne un automatisme, la méditation de pleine conscience permet de faire une pause, d’arrêter la course folle des idées, et donc de faire redescendre la pression.

Comment soutenir et développer l’estime de soi des étudiants ?

Les enseignants doivent réfléchir à la manière dont ils s’adressent à eux. On sait qu’il faut vraiment éviter de les dévaloriser. Par exemple, ne pas rendre les copies dans l’ordre croissant ou décroissant, ne pas dire les notes des élèves devant toute la classe, éviter d’émettre des jugements sur la personne, comme tu es nul au lieu de tu n’as pas compris cette notion. On évalue en classe des compétences scolaires et non les qualités humaines d’une personne. Il faut par ailleurs valoriser les réussites, pas seulement pointer les erreurs. Au lycée français de New York, le directeur rappelait aux enseignants arrivant de France qu’il fallait toujours commencer les bulletins par un commentaire positif… Évident, et pourtant, on a tendance à l’oublier ! 

 

La bienveillance n’est-elle pas synonyme d’enseignement au rabais ?

Au contraire ! Être bienveillant vis-à-vis des élèves ne veut pas dire être laxiste ; cela veut dire ne pas être malveillant ! Le meilleur moyen qu’un élève réussisse, c’est éviter de le braquer et faire en sorte qu’il ait toujours envie d’apprendre et de s’améliorer. C’est faire en sorte qu’il vienne en cours en se disant je vaux quelque chose. On est à l’école pour se tromper, si je ne m’abuse. L’adolescence en soi est un moment d’apprentissage, et les adultes réagissent avec les jeunes comme si faire des erreurs était inadmissible. Beaucoup d’entre nous gardent par exemple en mémoire des remarques acerbes assénées par leurs parents lors de discussions politiques, telles que : “Tu es trop jeune, tu n’y comprends rien, tu dis vraiment n’importe quoi !” Plutôt que de valoriser l’envie des adolescents de se forger un avis et de le confronter aux autres, on préfère les rabaisser alors qu’ils sont en plein processus d’apprentissage !

 

Comment pratiquer la bienveillance en milieu scolaire, Nathalie Anton ? Et pourquoi est-il constructif pour le présent et aussi pour le devenir des élèves de la pratiquer ?

Les adultes jouent des rôles de modèles pour les adolescents. Si l’on est dans le jugement permanent et le rejet de celui qui n’est pas à la hauteur, si l’on est incapable de gérer ses montées de colère ou de surmonter son indifférence, alors on les autorise à se comporter de la même manière avec leurs pairs.

Comment aborder la maltraitance des ados ?

En équipe ! Les élèves doivent savoir que le sujet, bien que privé, n’est pas tabou dans l’enceinte scolaire. Les adultes sont là pour protéger les enfants. La question est abordée justement dans la catégorie choix responsables des compétences socio-émotionnelles. Faire le choix de parler, de faire appel à un tiers constitue une clé pour sortir du cercle de la violence. Le travail sur l’assertivité également, c’est-à-dire le fait d’être capable d’exprimer des choses délicates, contribue à rendre les jeunes capables d’oser mettre un terme à l’inacceptable.

Boris Cyrulnik parle de tuteurs de résilience.

La bienveillance consiste à penser qu’un élève n’est pas condamné à rester figé. Il peut trouver en lui des ressources pour progresser, s’il y a notamment autour de lui des gens qui croient en ses capacités et qui l’épaulent au moment où il en a besoin. Actuellement, l’école ne permet pas toujours cet accompagnement. Quand on voit les élèves seulement sur le temps de classe, on ne s’aperçoit pas forcément de leurs difficultés. Lorsque les établissements dédient des temps pour aborder les compétences socio-émotionnelles, les élèves ont l’opportunité de parler de choses autres que des maths, des sciences ou des langues ! Ils savent qu’ils ont un temps où un adulte est à leur disposition pour parler de ce qui leur tient à cœur.

 

Je vous cite : « les adolescents parviendront à prendre des décisions courageuses et responsables si nous assumons nous-mêmes, en tant qu’adultes, nos responsabilités d’éducateurs, ainsi que le courage d’aborder avec eux ces sujets qui nécessitent des échanges éclairés ».

Je fais ici référence aux actions de prévention. On a généralement du mal à aborder avec les élèves l’éducation à la vie affective et sexuelle et la consommation de produits toxiques, parce qu’on n’est pas des professionnels de santé. Paradoxalement, on n’est pas à l’aise pour en parler avec eux, mais on attend presque magiquement qu’ils fassent des choix responsables sur ces questions ! Il est indispensable de ne pas occulter ces sujets, aussi délicats soient-ils. Les temps dédiés à la prévention restent trop ponctuels (ex : deux heures de prévention tous les deux ans). Il faut oser en parler sans avoir honte, quitte à dire que l’on n’est pas à l’aise !

 

Je regardais dernièrement sur Netflix Les quatre filles du Dr March avec ma cadette et on a souri en voyant la mère de famille faire des réflexions critiques sur certaines choses avec ses filles. Elle élève des filles qui ont un regard critique et l’une de ses filles devient écrivain. Cela éveille l’esprit critique.

Sur Netflix, les ados ont une mine d’or : Sex Education. Chaque épisode est consacré à un problème lié à la vie affective et sexuelle et le traite de manière didactique. Il y a même un site avec un manuel à télécharger pour que les ados puissent trouver des réponses à leurs questions ! On arrive à un moment où on peut parler de ces choses avec plus de décontraction sans que ce soit tabou et inapproprié.

 

Vous proposez de former les jeunes à l’écoute active afin de les aider à nouer et à maintenir de bonnes relations. Cette compétence peut se décliner en trois points, écrivez-vous : 

  • accorder son attention à son interlocuteur 
  • l’encourager à développer son propos  
  • clarifier et reformuler ce qu’il a voulu dire

Y a-t-il des spécificités concernant les ados?

Les adolescents apprennent à interagir les uns avec les autres. Il est très important que les adultes leur donnent des clés pour prévenir et résoudre des conflits qui risquent de survenir… Et qui surviendront ! Les ados réagissent de manière très impulsive ou au contraire se murent dans le silence et laissent la situation s’envenimer faute de savoir comment la résoudre. L’écoute active et la Communication NonViolente (CNV) vont de pair. La CNV paraît un peu artificielle quand on n’a pas l’habitude de l’utiliser, mais elle est très simple et efficace.

En CNV, on privilégie la description des faits et la formulation du ressenti en utilisant la première personne. On évite les jugements et les interprétations pour ne pas froisser son interlocuteur. Par exemple, au lieu de froisser sa copie et de la jeter à la tête de son enseignant, parvenir à dire : “Quand vous m’avez rendu ma copie en disant tout fort que j’avais eu 7 (description des faits), j’ai ressenti de la honte et de la colère (expression du ressenti à la 1ère personne), parce que j’ai besoin d’être respecté. C’est difficile pour moi d’être humilié devant toute la classe. Est-ce que la prochaine fois, vous accepteriez de garder les notes confidentielles ?

On voit qu’arriver à cela demande un gros travail avec les jeunes au préalable !

Apprendre la Communication NonViolente et l’écoute active, c’est apprendre à être pleinement avec l’autre en toute authenticité, en balayant les filtres susceptibles de générer des malentendus, Nathalie Anton ?

C’est d’abord apprendre à se comprendre soi-même, car il faut comprendre l’émotion qu’on éprouve et le besoin qu’il y a derrière. La colère, par exemple, est liée au besoin d’être respecté dans le groupe. Le comprendre nécessite la capacité à s’analyser. C’est ensuite développer la volonté de ne pas envenimer les choses, c’est-à-dire soit d’éviter le conflit, soit de le résoudre.

L’empathie est une compétence essentielle dans ce processus. Vous parlez de conventions sociales que l’on enseigne fréquemment aux personnes autistes, qui ont du mal à décoder les pratiques sociales tacites. Cet apprentissage est utile à tous en réalité. Vous évoquez l’organisme Morningside, qui fait de l’empathie un principe éducatif.

Parmi les compétences socio-émotionnelles, l’empathie joue une grande place. Il s’agit de la capacité de se mettre à la place de l’autre. Ce travail sur l’empathie est important, notamment dans la prise en compte de la diversité, qui est source de discriminations et de harcèlement.

Apprendre la Communication NonViolente et l’écoute active, c’est apprendre à être pleinement avec l’autre en toute authenticité, en balayant les filtres susceptibles de générer des malentendus.

Ces filtres sont le jugement et l’interprétation, principalement. Ce sont ceux qui, en général, enveniment les situations. Au lieu de dire : “Tu es insupportable (jugement), tu le fais exprès !” (interprétation), il vaut mieux, encore une fois, s’en tenir à la description des faits et à l’expression de son propre ressenti. De même, il est préférable de résoudre le problème dès qu’il se pose, sans attendre d’être vraiment excédé et d’exploser, ni de l’avoir ressassé auprès de tiers qui y vont tous de leur jugement et de leur interprétation !

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