Des signes qui peuvent alerter sur la présence d’une dépression post partum chez une mère
L’association Maman Blues est composée de femmes qui sont devenues mères dans des souffrances psychiques inimaginables. Pourtant, ces bouleversements émotionnels liés à la maternité ne sont pas anormaux et concernent 10% à 20% des mères.
La dépression post-partum est insidieuse et les mères qui en souffrent peuvent avoir beaucoup de mal à mettre des mots sur leur mal-être profond. Dans son livre Maman blues : du bonheur et de la difficulté de devenir mère, Fabienne Sardas rappelle que l’arrivée d’un enfant est un événement de vie à fort potentiel de dépression. Le post-partum est une période de fragilité car c’est un moment de réorganisation, qui nécessite d’intégrer l’accouchement dans toutes les dimensions de la vie et de se réapproprier le corps post-accouchement qui a changé.
Il peut y avoir des signes avant-coureurs de la dépression juste après la naissance mais qui ne sont pas toujours perçus par le conjoint, les proches ou les professionnels. Si ces signes avant-coureurs ne sont pas repérés, ils peuvent empirer avec le temps. Quand le conjoint reprend le travail et que la jeune mère subit l’après-coup de la naissance dans la solitude, la dépression post-partum s’installe à long terme.
Dans leur livre Tremblements de mères : La dépression post-partum, visage caché de la maternité, les membres de Maman Blues regrettent que la dépression post partum soit si peu abordée dans les médias. Les revues parentales publient des articles sur le “baby blues” mais très rarement sur la dépression maternelle. Maman Blues milite pour une plus grande diffusion des informations sur la dépression post-partum afin que les mères (mais aussi les pères) puissent mieux comprendre ce phénomène, le reconnaître et y faire face.
De nombreuses mères souffrant de dépression post partum pensent qu’elles sont les seules à souffrir à ce point, à être incapables de s’occuper correctement de leur bébé, à avoir des envies suicidaires (ces mères se disent que, si elles disparaissent, alors le bébé aura la chance d’être élevé par des personnes plus compétentes qu’elles), à penser/ dire des horreurs à leur enfant (et à leur propos) et à avoir des pensées de violence contre leur bébé (comme le jeter par la fenêtre ou à la poubelle).
Les femmes en proie à la dépression post partum se vivent comme des “monstres de mères” et vivent dans la souffrance perpétuelle et la honte.
Le personnel hospitalier et libéral est de mieux en mieux formé pour repérer les symptômes de dépression post partum et à accueillir la parole des mères, même si de telles paroles remettent en cause la vision idyllique de la maternité telle qu’elle est valorisée par la société. Les unités mère-bébé (unité de maternologie) sont des lieux dédiés à la prise en charge de certaines mamans en proie à la dépression post partum.
La culpabilité et le sentiment d’être dans un état « anormal » créent un cercle infernal dont il est urgent de sortir en en parlant à des professionnels spécialisés. Tout devient sombre sans espoir de sortir de cet état. Les pensées ne sont plus productives, un voile est tombé sur les jours qui se succèdent sans intérêt. Il faut en parler. – Fabienne Sardas
Je vous propose une fiche avec quelques signes qui peuvent alerter sur la présence d’une dépression post partum chez une mère d’un bébé.
Télécharger la fiche au format PDF pour l’imprimer : signes dépression post partum mère bébé
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Pour aller plus loin : Tremblements de mères : La dépression post-partum, visage caché de la maternité du collectif Maman Blues (éditions L’Instant Présent). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.
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