Disputes dans les fratries : 4 pistes pour anticiper et améliorer la qualité de la vie de famille
Je vous propose 4 idées à explorer pour anticiper les disputes dans les fratries et améliorer la qualité de la vie de famille.
1.Noter les moments difficiles
Les disputes entre enfants sont-elles plus fréquentes à la fin de la journée quand tout le monde est fatigué ? Juste avant ou après le repas au moment où les parents sont affairés dans la cuisine ?
L’idée est de dégager des situations à risque et de pouvoir les anticiper en adaptant les conditions : peut-être est-il nécessaire d’occuper et séparer les enfants au moment de la préparation du repas (l’un peut mettre la table quand l’autre aide à couper les légumes) ? Si les problèmes sont systématiques les matins, il est possible de désynchroniser la préparation : quand l’un s’habille, l’autre déjeune puis inversement. Le soir, il est possible de proposer des temps calmes (lire : Le concept de soupape : 6 idées pour que les enfants relâchent la pression en fin de journée).
2.Laisser du temps et de l’espace pour se retirer
Il est important de laisser la possibilité aux enfants d’avoir leur propre espace et de pouvoir se retrouver seuls quand ils en éprouvent le besoin. Cela passe par du temps et de l’espace disponibles : du temps libre non contraint et un espace personnel accessible pour se retirer sans être dérangé. Chaque enfant doit comprendre l’importance pour les autres membres de la fratrie de profiter de ce moment seul et la règle est de laisser tranquille celui ou celle qui se retire (en sachant que cela sera réciproque).
3.Passer du temps de qualité régulièrement (idéalement quotidiennement) avec chaque enfant seul
Il peut arriver que les disputes soient en fait des recherches d’attention de la part des parents. Or les recherches d’attention sont en fait des recherches de relation.
Afin d’éviter que les enfants mettent en place ce type de stratégie inappropriée, il est possible d’anticiper en consacrant aussi régulièrement que possible des plages de temps ininterrompues dédiées à chaque enfant seul. Cela peut passer par l’instauration de rituels ou des petits temps improvisés au quotidien.
4.Résoudre les problème ensemble
Quand un conflit émerge, un parent peut enclencher bouton “pause” en décrivant ce qu’il voit (“Wow, je vois deux enfants qui se crient dessus et j’entends des insultes. Je vois bien que ça ne va pas.”) puis en posant une question du type : “Comment faire pour que ça aille mieux ?”
Ex : comment faire pour que l’un des enfants réalise ses constructions en étant assuré qu’elles ne seront pas détruites et, en même temps, pour que l’autre enfant ait suffisamment de place pour faire rouler ses petites voitures ?
L’idée est de trouver une (ou plusieurs) idées qui conviennent à tous les enfants et aux parents.
Pour aller plus loin : Intervenir (ou pas) dans les disputes entre enfants : quelle intervention efficace pour les fratries ?