6 pistes pour encourager une image corporelle positive chez les enfants et adolescents

Encourager une image corporelle positive chez les enfants et adolescents

Dans son livre Ton poids, on s’en balance !,  Catherine Sénécal formule quelques suggestions pour encourager une image corporelle positive chez les enfants et adolescents. Elle rappelle qu’une image corporelle négative est un facteur de risque pour le développement des troubles des conduites alimentaires mais, à l’inverse, l’image corporelle est également le plus grand indicateur de l’estime de soi future chez les adolescents.

  • Tenir des discussions visant la sensibilisation aux stéréotypes de beauté et la résistance face aux médias

Exemple : parler des retouches Photoshop (plusieurs vidéos sur les plate-formes de vidéo en ligne dévoilent les coulisses des retouches photo dans les magazines), rappeler qu’une loi a été passée pour obliger les magazines à mentionner quand une photo a été retouchée, indiquer que les personnes qui passent à la télé sont coiffées et maquillées pendant des heures

Lire aussi : Cher corps, je t’aime : un livre pour développer et renforcer une image corporelle positive (8 ans et +)

livre enfants aimer son corps

  • Présenter des modèles de femmes et hommes présentant une image corporelle ne se pliant pas aux standards de beauté habituelles (minceur et jeunesse pour les femmes, musculature pour les hommes)

Exemple : des modèles positifs pour la diversité de l’image corporelle dans l’industrie du spectacle (Ashley Graham, Zach Miko pour les mannequins; Marilou Berry, Claudia Tagbo, Jack Black pour les actrices et acteurs; Beth Ditto, Adele, Luciano Pavarotti, Line Renaud pour les chanteuses et chanteurs…) et des modèles positifs reconnus pour d’autres caractéristiques que leurs apparences (Serena Williams, Jane Goodall, Marie Curie, Malala Yousafzai, Stephen Hawking, Nelson Mandela…).

  • Valoriser l’aspect fonctionnel plutôt que l’apparence dans la pratique sportive

Catherine Sénécal mentionne des étude qui ont montré qu’il existe un lien entre certains sports (ballet, patinage artistique, gymnastique artistique et rythmique, natation synchronisée) et image corporelle négative (pouvant aller jusqu’à des troubles de l’alimentation).

Ainsi, le sport peut à la fois être un facteur de risque et de protection en lien avec l’image corporelle. Le sport peut devenir un facteur de protection quand il met l’accent sur le jeu et non sur l’image ou l’apparence. Catherine Sénécal propose quelques exemples de sport qui semblent permettre de gérer le stress sans mettre l’accent sur le poids ou l’aspect esthétique : football, yoga, basket, volley, ultimate frisbee, ski, vélo, karaté.

  • Mettre en place une “politique zéro” quant aux commentaires dénigrants sur son propre physique et sur celui des autres

Catherine Sénécal insiste sur le fait que les parents ont un rôle primordial à jouer sur ce plan car il a été démontré que les propos tenus par les parents et leurs attitudes influencent l’image corporelle des enfants. Le fait d’exprimer de l’insatisfaction face à son propre corps ou le fait d’émettre des commentaires au sujet du corps de son enfant sont deux comportements qui peuvent avoir des effets négatifs.

Pour Catherine Sénécal, le changement le plus important à mettre en place comme parent et comme société est de cesser tout type de commentaire sur le poids corporel.

  • Faire preuve de gratitude envers le corps pour ce qu’il permet

Exemple : Quelles parties de mon corps me permettent de faire mes activités préférées ?

Pour aller plus loin : S’approprier son corps pour l’aimer (3 exercices d’écriture)

  • Adopter des habitudes bien-être pour prendre soin de soi (et donner un exemple positif à suivre)

Cela peut passer par le fait d’être doux avec son corps (massage, exercices de yoga, tissus doux et confortables pour s’habiller…) et de s’habiller non en fonction des tailles écrites sur les étiquettes mais en fonction de ce qui est ajusté. Il est également possible de mentionner les parties du corps qu’on aime (pour ma part, ce sont mes tâches de rousseur sur le visage et je suis heureuse que ma fille en ait aussi… d’ailleurs, je lui dis de temps en temps comme pour créer un sentiment à la fois d’appartenance et de fierté basé sur cette force de notre héritage corporel – ma mère ayant elle aussi de jolies tâches de rousseur).

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Source : Ton poids, on s’en balance ! de Catherine Sénécal (Les Editions de l’Homme). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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