Quel est le pouvoir de l’humour dans l’éducation ?

Dans leur livre, Adele Faber et Elaine Mazlish consacrent deux doubles pages au pouvoir de l’humour dans l’éducation. L’humour peut réellement améliorer les relations entre parents et enfants.

Plus c’est rigolo, plus c’est farfelu, plus ce sera efficace pour dépasser les blocages des enfants. Par ailleurs, ce qui est drôle et inattendu est mémorisé plus facilement. Un message passé avec humour nous facilitera la vie aujourd’hui mais aussi les jours suivants.

 

7 (+1) idées pour utiliser le pouvoir de l’humour dans l’éducation

Cependant, il n’est pas toujours facile d’être drôle. Utiliser le pouvoir de l’humour dans l’éducation recouvre de nombreuses situations (liste non exhaustive bien sûr mais source d’inspiration !)… en gardant en tête qu’on rit avec quelqu’un et pas de quelqu’un.

• passer un message avec une voix différente

Une voix de robot, la voix de Donald Duck, celle d’une présentatrice télé… tout est imaginable du moment que cela sort de l’ordinaire,

• faire le contraire de la norme

Par exemple, enfiler les chaussettes de l’enfant sur ses mains pour l’inciter à s’habiller seul, lui interdire de ranger quelque chose en insistant bien sur l’interdit (mon exemple ici).

• utiliser des objets comme médiateurs

Par exemple, Faber et Mazlish citent l’exemple d’un père qui faisait tirer des cartes au choix par ses enfants quand venait l’heure du rangement : ils devaient ranger le nombre d’objets indiqués par la carte.

• créer des poèmes ou des chansons, voire des scènes de théâtre pour faire passer des consignes

Afficher à l’endroit voulu les poèmes ou chansons, les réciter ou les chanter de manière dramatique si nécessaire (dramatique au sens théâtral et exagéré).

• se faire passer pour un personnage

Par exemple, la tour de contrôle de l’avion traînant par terre et imaginer un scénario qui oblige l’avion à se poser pile dans sa caisse de rangement ou alors l’hôtesse de l’air qui dit avec les gestes qui vont bien  : “La sortie (du bain, de la maison…), c’est par ici !”

• faire parler les objets

La brosse à dents s’anime et appelle les enfants car elle s’ennuie et cherche des dents à brosser, le lit a froid et a besoin de quelqu’un pour le réchauffer…

• s’imaginer dans des endroits ou des situations improbables

Une astuce que j’utilise beaucoup avec ma fille quand elle n’a pas envie de se brosser les dents : je lui dis qu’elle est un lion et que je suis le vétérinaire qui doit vérifier ce qu’elle a mangé dans la journée. Je prends la brosse à dents et à chaque passage, je suis étonnée par ce que je vois accroché dans ses dents : “oh, une plume d’autruche, elle était bonne ? oh, un morceau de peau de zèbre, est-ce qu’il courait vite ? et là, on dirait un reste d’antilope…”.

 

Faber et Mazlish conseillent de simplement prendre contact avec notre dimension enfantine, enjouée, drôle, idiote, dingue : même les parents adultes qui se pensent dépourvus d’humour ou trop sérieux peuvent parvenir à des trésors de créativité et d’ingéniosité !

Un exemple de solution créative

Adele Faber et Elaine Mazlish racontent l’exemple d’une famille recomposée de 5 enfants au moment d’effectuer les tâches ménagères.

“Maintenant, chaque samedi matin, on écrit chacune des tâches sur un bout de papier. Puis, on plie les papiers et on les introduit dans des ballons de baudruche de couleurs différentes; ensuite on gonfle les ballons et on les lance en l’air. Chaque enfant en attrape un. Il les fait éclater et accomplit la tâche. Il revient et en fait éclater un autre.”

 

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Vous trouverez d’autres exemples inspirants dans le livre d’Adele Faber et Elaine Mazlish : je vous en recommande chaudement la lecture pour des idées éducatives efficaces, bienveillantes et créatives !

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