A quoi ça sert de vivre si on meurt à la fin ?
A partir de 4/5 ans, les enfants peuvent s’interroger sur la mort. Ils posent souvent des questions devant-lesquelles nous, parents, sommes déstabilisés.
C’est quoi la mort ?
A quoi ça sert de vivre si on doit mourir à la fin ?
Et toi, tu vas mourir quand ?
Emmanuelle Piquet, psychologue et auteur du livre A quoi ça sert de vivre si on meurt à la fin ?, explique que ce n’est pas la question de l’enfant en tant que telle qui pose problème mais les réponses maladroites souvent teintées d’angoisse apportées par les parents ou carrément l’élucidation de la question.
Dire à un enfant ” Ne t’inquiète pas, tu ne vas pas mourir tout de suite. Et moi non plus.” peut donner l’impression à l’enfant qu’on ne lui dit pas toute la vérité et que la mort est encore plus grave que ce qu’il pensait.
Le livre A quoi ça sert de vivre si on meurt à la fin ? peut servir de support pour entendre et accompagner les questions des enfants autour de la mort :
“Je comprends que tu te préoccupes de la mort, c’est un sujet important et inquiétant car on n’a pas de prise dessus. On n’y peut rien et on ne sait pas quand ça va arriver.”
Cet album jeunesse est donc un livre sur la vie : qu’est-ce qu’on fait en attendant la mort ? Il part de la question de l’héroïne : A quoi ça sert de vivre si on meurt à la fin ?. Pour y répondre, elle convie tous ses amis et sa famille : sa maman, son ami Benoît, sa petite soeur Zoé, son cousin gothique… Chacun y répond à sa manière, avec son point de vue, en fonction de son univers.
“Ça sert à faire des câlins” dit maman
“Ça sert à grimper tout en haut d’un cerisier” dit Benoît
“Ça sert à rien !” dit le cousin gothique
Ce livre plein d’humour propose une ouverture sur le monde et aidera les parents à mettre des mots sur la question de la mort.
Quoi qu’il en soit, il est important d‘accueillir l’inquiétude des enfants sur ce sujet et de ne surtout pas la minimiser ou la nier.
Comment mettre des mots sur la mort d’une personne proche ?
Cette vidéo de Jeanne Siaud-Fracchin sur la boîte à bonheurs donne d’autres pistes pour mettre des mots sur la perte d’un proche :
Jeanne Siaud-Fracchin cite l’exemple d’un petit garçon de 8 ans qui vient de perdre son papa. Elle n’a trouvé qu’une seule chose à lui dire :
« Au fond de toi, tu as un trésor, un immense trésor. Et ce trésor, c’est tout l’amour que tu as partagé avec ton papa, c’est tous les moments que vous avez passés ensemble, c’est tous les baisers, les câlins que vous avez eus tous les deux. Et ce trésor, la mort ne l’a pas emporté. Tu l’auras toujours au fond de toi et tu pourras y puiser tout au long de ta vie et aussi dans les moments les plus difficiles de ton existence et même quand tu seras grand. C’est ta boîte à soleil. »