Assouplir le perfectionnisme qui alourdit la charge mentale parentale

Assouplir le perfectionnisme qui alourdit la charge mentale parentale

Dans son ouvrage La charge mentale des femmes, Aurélia Schneider propose de se traiter avec bienveillance comme moyen de prévention de l’épuisement en lien avec la charge mentale parentale. Elle rappelle l’importance de se féliciter des tâches accomplies, surtout quand elles sont invisibles ou ingrates, comme débarrasser le lave-vaiselle ou prendre RDV chez l’ophtalmologiste.

Il est important de « marquer le coup » de la réalisation de ces gestes, qu’ils soient significatifs mais aussi plus petits. Nous pouvons éprouver pleinement la satisfaction et la gratitude d’avoir réalisé une quantité de choses en une journée ou une semaine. Cette idée s’adresse principalement aux personnes qui ont un niveau d’exigence interne élevé, susceptible de les faire basculer dans une charge mentale à risque. Aurélia Schneider suggère deux étapes pour assouplir le perfectionnisme qui alourdit la charge mentale des parents.

1.Se montrer réaliste sur la masse des tâches assumées en une journée

Les personnes perfectionnistes ont du mal à admettre qu’elles ont fait beaucoup (car elles estiment ne jamais en faire assez et, pire, jamais assez bien). Prendre conscience de toutes les tâches réalisées en une journée (ou une semaine) permet de recadrer les pensées et ouvre la possibilité de se déclarer satisfait de l’ampleur de ce qui a été accompli.

A cet effet, il est possible de noter dans un cahier l’aboutissement d’une tâche qui a demandé un investissement particulier. La prise de conscience écrite est un premier pas vers une appréciation plus réaliste de la réalité. A la suite de cela, il peut être utile de s’offrir une gratification, comme un petit compliment qui peut tout simplement prendre la forme de : « J’ai atteint l’objectif que je m’étais fixé dans les temps. »

2.Accepter pleinement les signes de reconnaissances exprimés par les autres 

Les personnes perfectionnistes peuvent avoir du mal à accepter des messages positifs exprimés par les autres. Elles vont répondre « C’est normal » ou bien « Toutes les mères le font, je n’ai aucun mérite » ou encore « J’aurais pu le faire plus vite. » Accepter les compliments et encouragements, c’est plutôt répondre : « Oui, c’est vrai, c’était beaucoup de travail et le résultat fait plaisir. Je suis contente de moi. »

 

Aurélia Schneider estime que savourer l’instant présent en reconnaissant ce qui est accompli constitue une arme contre la charge mentale alourdie par le perfectionnisme.

En encombrant son esprit par des anticipations anxieuses, par une insatisfaction sur les actions passées et en cours, on se sent submergé par l’idée que « cela ne s’arrêtera jamais ». – Aurélia Schneider

Pour aller plus loin : Dompter le problème de la charge mentale des mères

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Source : La charge mentale des femmes de Aurélia Schneider (éditions Larousse). Disponible en librairie, en médiathèque ou sur internet.

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