5 propositions pour protéger la biodiversité avec les enfants (et leur permettre des découvertes dans la nature)
Dans son livre Passeur de nature : Transmettre le goût de la nature aux enfants, Emilie Lagoeyte et Cindy Chapelle formulent 5 propositions pour protéger la biodiversité avec les enfants (et leur permettre des découvertes dans la nature).
1.Délimiter un carré d’herbes “folles”
Il s’agit de délimiter un espace qui sera laissé tel quel (pas de tondeuse, pas de nouvelle plantation, pas de traitement…).
Sans intervention humaine, cet espace deviendra un îlot de biodiversité : différentes sortes d’herbes vont pousser, des fleurs sauvages vont fleurir, des insectes vont venir butiner, des lézards vont venir s’y reposer…
Au fil des saisons et des ans, ce carré d’herbes folles sera de plus en plus peuplé en termes de faune et de flore.
2.Adopter un arbre mort
Un arbre mort est une formidable réserve naturelle. Des larves d’insectes se cachent sous l’écorce, le bois creux abrite des habitats (fourmilière par exemple), les oiseaux viennent s’y nourrir et construisent leurs nids dans des cavités… Emilie Lagoeyte et Cindy Chapelle parlent d’un “immeuble forestier” et estiment qu’un arbre mort a tout sa place, même dans un jardin.
Pour elles, adopter un arbre mort signifie poser un panneau devant l’arbre pour informer de ses bienfaits et interdire son déplacement. Les enfants pourront rendre visite régulièrement à ce refuge de biodiversité (ex : observer les habitants avec une loupe, détecter des indices de présence et en déduire quels animaux et insectes sont présents…).
3.Empêcher les chats d’attaquer les oiseaux
Emilie Lagoeyte et Cindy Chapelle rappellent que les animaux domestiques, en particulier les chats, sont à l’origine de la mortalité d’un certain nombre d’animaux, notamment d’oiseaux.
L’idéal est d’équiper les chats avec une clochette ou une collerette bien voyante pour que les oiseaux aient le temps de s’envoler avant qu’ils ne les chassent.
Stériliser les chats (mâles et femelles) permet également d’en limiter la prolifération.
4.Aménager des espaces pour les animaux sauvages
Les “corridors écologiques” sont des passages que les animaux empruntent pour se rendre d’un endroit à l’autre sans subir le stress de la proximité humaines (routes, zones goudronnées…).
On voit souvent ces corridors matérialisés à proximité des autoroutes mais ce type d’espace peut également être aménagé à un niveau plus local entre deux jardins :
- les arbres et les haies offrent des refuges aux oiseaux
- un trou dans le grillage permet aux hérissons de passer
- une bande de broussailles le long des murs permet aux lézards et insectes de se déplacer à couvert…
5.Planter une végétation propice à la survie des animaux et insectes
Il est possible de favoriser l’implantation d’arbustes à petites baies (sureau, cornouiller…), de plantes à nectar (lavande, sauvage…) mais aussi de bosquets et de tas (de feuilles, de branches, de cailloux). Les animaux et les insectes y trouveront de quoi manger et s’installer à l’abri.
Quand on parle de contact avec la nature et de sensibilisation des enfants à la biodiversité, il est important de réfléchir à tous les endroits et toutes les personnes que les enfants fréquentent. Cela inclue les écoles et les cours de récréation. Certaines écoles ont décidé de retirer le goudron dans leur cour et de le remplacer par de l’herbe, des buissons, des arbres, de la terre ou encore de l’eau.
Je vous propose de lire cet article pour aller plus loin (bienfaits et exemples d’écoles qui ont rendu leur cour de récréation plus verte) : École : “ensauvager” les extérieurs et créer des cours vertes pour prendre en compte les besoins des enfants (et plus encore)
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Source : Passeur de nature : Transmettre le goût de la nature aux enfants de Emilie Lagoeyte et Cindy Chapelle (éditions Terre Vivante). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.
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