Quand les comportements des enfants n’ont pas de cause émotionnelle
Quand un enfant présente un niveau d’anxiété ou d’irritabilité important et persistant dans le temps, il y a peut-être des choses à creuser du côté physiologique.
Isabelle Filliozat propose justement quelques pistes peu mentionnées par ailleurs :
- un problème de fonctionnement de la thyroïde : il est possible d’évoquer avec un médecin un éventuel souci de fonctionnement de la thyroïde en cas de doute.
- une sensibilité au sucre peut déclencher une alternance d’excitation et de sensations de perte d’énergie, de gestes d’agressivité puis une humeur sombre et même un sentiment d’insécurité. Pour aller plus loin : Isabelle Filliozat nous met en garde contre les méfaits du sucre et des additifs dans l’alimentation des enfants
- une flore intestinale déséquilibrée peut entraîner des sautes d’humeur, des maux de ventre qui rendent l’enfant irrité/ irritable. Là encore, il est possible d’évoquer avec un médecin un éventuel dépistage d’une sensibilité/ allergie au gluten, à la caséine, aux oeufs ou encore aux amandes. Un rééquilibrage alimentaire (moins de sucres et de produits laitiers notamment) peut être testé quelques jours/ semaines pour en voir les conséquences sur le comportement des enfants.
- la piste entérique peut être explorée quand l’enfant a des selles anormales, quand il n’a pas bon appétit, qu’il refuse systématiquement un certain type d’aliments ou qu’ils se réveillent toujours à la même heure. Il est possible d’évoquer cette piste avec un médecin ou un pédiatre afin d’en mesurer la pertinence.
- la rémanence de réflexes primitifs peut également expliquer certaines réactions excessives ou inappropriées (comme des hurlements au moment de mettre la tête en arrière pour laver les cheveux). Il est possible de consulter des thérapeutes spécialisés dans la rééducation des réflexes primitifs rémanents. En savoir plus à ce lien : Comprendre le développement de l’enfant : les réflexes primitifs et leur rémanence… des conséquences à long terme ?
- une vue défaillante peut être à l’origine de certaines peurs (les myopes peuvent avoir peur des descentes parce qu’ils ont du mal à estimer les profondeurs, les lunettes peuvent avoir un effet limitant sur le champ visuel, un défaut de convergence peut être un handicap dans les activités physiques). Une visite chez un ophtalmologiste permet de creuser cette piste.
- un reflux gastro-œsophagien (RGO) peut être à l’origine de pleurs, de difficultés d’endormissement et de réveils fréquents, d’irritabilité à cause de douleurs intenses (et pas seulement chez les bébés). Là aussi, évoquer cette piste avec un médecin ou un pédiatre permet de la creuser avec un spécialiste si nécessaire.
Des troubles neurologiques peuvent également être à l’origine de troubles de l’humeur et les professionnels de santé (pédiatres et neuropsychologues) sont les personnes ressources les plus compétentes à solliciter en cas de problème avec un impact significatif sur la santé et le bien-être de l’enfant.
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Source : Mes peurs, amies ou ennemies ? de Isabelle Filliozat (éditions Nathan). Disponible en centre culturel, en librairie ou sur internet.
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