Rédiger une lettre d’engagement : une technique pour rester bienveillant.e même quand c’est difficile
Catherine Dumonteil-Kremer propose de rédiger une lettre d’engagement comme point d’ancrage pour rester bienveillant.e même quand c’est difficile.
S’engager par écrit à ne plus frapper, punir, humilier ou blesser d’une quelconque façon l’enfant peut être une idée centrale rassurante pour lui (l’écrit a une force d’imprégnation bien plus importante que l’oral) et ce d’autant plus que nous y préciserons les moyens que nous comptons employer pour y parvenir. – Catherine Dumonteil-Kremer
Catherine Dumonteil-Kremer nous donne plusieurs conseils pour qu’une lettre d’engagement soit efficace :
- se retirer dans un endroit calme pour la rédiger
- prendre le temps de se centrer en soi-même
- après deux ou trois respirations profondes, essayer d’atteindre un état de calme et de détente propice à l’émergence des valeurs profondes
- dans un premier temps, laisser tranquillement venir ce qui vient et l’écrire
- relire la lettre puis prendre contact avec les mots qui émanent du moi profond
- modifier la lettre si besoin
Une lettre d’engagement peut commencer par une amorce de ce type “Je m’engage vis à vis de moi-même et de mon enfant à ne plus… Pour y parvenir, j’utiliserai les moyens suivants…” ou alors “Lors de colères fortes, je prends l’engagement de…”
Catherine Dumonteil-Kremer suggère de lire cette lettre aux enfants pour ressentir l’intention au-delà des mots. Cette lettre pourra également être relue régulièrement pour soi afin de garder en tête les valeurs qui nous guident au quotidien.
Il est plus que probable qu’il nous arrive malgré tout de perdre patience, de crier, de manquer à nos engagements. Il est toujours possible de réparer la relation. La première étape est de reconnaître nos lacunes, nos erreurs et à faire preuve de compréhension des mécanismes qui ont déclenché les comportements non conformes à nos attentes (fatigue, réservoir émotionnel vide, stress, sur charge sensorielle comme le bruit…) afin de briser le cercle vicieux. Il est ensuite possible d’en parler avec les enfants en s’excusant (sans chercher à minimiser mais en présentant des excuses sincères) et en renouvelant les engagements pris. Ces excuses doivent s’accompagner d’une compréhension des émotions qui traversent les enfants quand ils sont l’objet de cris, punitions ou humiliations : reconnaître l’enfant dans sa souffrance sans la nier, laisser l’enfant exprimer sa colère et sa tristesse.
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Source : Une nouvelle autorité sans punition ni fessée de Catherine Dumonteil Kremer (éditions Nathan). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.
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