L’importance de créer de la sécurité émotionnelle, de la confiance et un sentiment d’appartenance chez les enfants
Outre la sécurité physique, les enfants ont besoin de sécurité émotionnelle pour avoir confiance dans le fait que le monde est un endroit accueillant. Les actions et réactions des parents contribuent énormément à ce qu’un enfant se sente en sécurité ou non sur le plan émotionnel. Quand les parents apprennent à voir les choses du point de vue d’un enfant, à renforcer le lien parent-enfant chaque fois que possible et à créer un espace permettant de nourrir la famille dans son ensemble, les enfants se sentent détendus et libres pour explorer et apprécier le monde qui les entoure. – Sura Hart et Victoria Kindle Hodson
4 points clés pour créer de la sécurité émotionnelle chez les enfants
1.Voir les choses du point de vue de l’enfant
- Comprendre les stades de développement (cognitif, moteur, émotionnel)
- Adopter le point de vue de l’enfant sur une situation en particulier (ses émotions, ses motivations)
- Accepter la personnalité et les aspirations, les centres d’intérêt de l’enfant
- Accepter l’enfant de manière inconditionnelle (“je t’aime tel que tu es”)
2.Etablir et maintenir la connexion au quotidien
- Ecouter les enfants en se reliant à ce qu’il y a de vivant en eux (les émotions qu’ils cherchent à partager et les besoins qu’ils cherchent à satisfaire, parfois de manière inappropriée)
- Exprimer nos émotions et besoins dans un langage authentique, personnel (phrases Je) et manifestant une responsabilité individuelle (notamment à travers le processus de la Communication NonViolente)
- Lâcher les jugements négatifs et la rancune pour rester concentré sur les émotions et les besoins de chacun : “en disant cela, est-ce bien la connexion que je recherche ? ou bien autre chose (comme le soulagement d’une journée stressante sur un bouc émissaire tout trouvé) ?”
- Chercher et écouter le “oui” derrière chaque “non”
- Passer du temps d’attention exclusive en famille car l’attention est un pur acte d’amour
- Éviter les mots blessants et humiliants, niant le ressenti émotionnel des enfants
3.Incarner la joie à être vivant
- Exprimer les émotions désagréables comme les émotions agréables et souligner qu’être vivant, c’est exprimer toute la palette des émotions desquelles la nature nous a doté (chacune ayant un rôle pour nous alerter sur des besoins)
- Penser en termes de choix (“Je choisis de…” plutôt que “Il faut que…”), en termes de pensée ouverte (“et/ en même temps” plutôt que “ou l’un ou l’autre”) et en termes de temps long (“Pour le moment, on n’y arrive pas” plutôt que “on n’y arrive pas/ on n’y arrivera jamais”)
- Observer nos actions et nos réactions : “en disant ou faisant cela, est-ce que je contribue à créer de la confiance et de la sécurité émotionnelle ?”
- Aligner valeurs et pratiques (dans la vie personnelle et professionnelle, dans les relations avec les adultes et les enfants) car la communication non verbale représente plus de 80% des messages que nous envoyons
- Donner envie aux enfants de grandir, de mener une vie d’adulte
- Être bienveillant envers soi même, faire preuve d’auto compassion en se donnant le droit à l’erreur
4.Tenir des réunions familiales
Le temps d’échange en famille tel que proposé par Jane Nelsen peut être un bon outil pour organiser des réunions familiales qui contribuent à renforcer la sécurité émotionnelle des enfants.
Les rituels sont également une occasion de créer du lien avec les enfants.
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Source : Parents respectueux, enfants respectueux, 7 clés pour transformer les conflits en coopération familiale (de Sura Hart et Victoria Kindle Hodson, préface de Marshall Rosenberg). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.
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