Synthèse des grandes étapes du développement de l’enfant (18 mois à 11 ans)

Un enfant ne comprend peut-être pas une consigne car son cerveau n’est pas assez développé pour en comprendre le sens. Ou alors il ne peut pas respecter une règle car son développement moteur ne le permet pas. Ou encore il se met à mentir car il est entré dans l’âge de l’imaginaire. Voici quelques repères qui nous aideront à comprendre les grandes étapes du développement de l’enfant sous forme de cartes mentales.

  • Grandes étapes du développement de l’enfant de 12 mois à 5 ans

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  • De 6 à 11 ans

 

étapes développement enfant 6 à 11 ans

La transformation du cerveau au fil de la vie en fonction des grandes étapes du développement de l’enfant

Du foetus à la mort, notre cerveau se développe et évolue tout au long de notre vie. Le cerveau humain est si complexe qu’il met 25 ans pour arriver à maturité (source : émission “Les pouvoirs extraordinaires du corps humain”).

Le cerveau du bébé

Les premiers neurones se forment au bout d’une mois de grossesse. Dans l’embryon, 3 000 neurones sont créés chaque seconde.

Le foetus reconnait les syllabes prononcées par la mère à 3 mois de grossesse.

Le cerveau dans l’enfance

A partir de la naissance, c’est l’environnement et l’apprentissage qui façonnent le cerveau (dans le bon ou le mauvais sens). Les soins et interactions avec les enfants sont donc essentiels. Le ton de notre voix, nos expressions faciales et corporelles, les contact physique, les mots que nous prononçons, les jeux sont autant de stimulations envoyées au cerveau en développement de l’enfant.

Le système cérébral le plus développé chez les enfants est le système limbique, le siège des émotions les plus primitives comme la colère ou la peur. C’est pourquoi les colères et les peurs des petits sont incontrôlables. Notre rôle est d’accueillir ces émotions qui les submergent et des les rassurer.

Dans l’enfance, le cerveau se développe à plein régime. Il consomme l’équivalent de 3 sucres par heure, d’où l’importance d’une alimentation équilibrée. Les lipides servent à gainer les neurones. Le message électrique circule mieux dans des neurones gainés (plus la gaine des neurones est épaisse, mieux l’influx nerveux circule).

Ainsi, de bonnes habitudes alimentaires, des expériences sociales riches, des interactions bienveillantes, un accueil des émotions enfantines et des activités variées sont l’engrais qui fait fleurir le cerveau.

Le cerveau à l’adolescence

A l’adolescence, les connexions neuronales qui ne servent pas sont éliminées. Cet élagage neuronal a un effet direct sur le comportement des adolescents. Les connexions entre le siège émotionnel (système limbique) et le siège de la raison (partie pré frontale du cerveau) ne cessent de se faire et de se défaire, d’où une grande instabilité émotionnelle.

Ce n’est qu’entre 18 et 25 ans que le cortex préfrontal mûrit. Raison et réflexion prennent sont alors capables de prendre le pas sur les orages émotionnels (cette capacité à apprivoiser les émotions est encore plus efficace si les expériences et les interactions sociales ont permis à l’enfant puis à l’adolescent d’identifier, reconnaître, accueillir et réguler ses émotions sans les censurer, les nier ou les refouler).

Conséquence sur la capacité des enfants à gérer leurs émotions 

Dans son livre “Vivre heureux avec mon enfant”, Catherine Gueguen écrit que comprendre les étapes de la maturation émotionnelle et affective aide à comprendre l’enfant.

Le cerveau des petits enfants est immature et ils ne peuvent pas réagir comme des adultes à la frustration, à la difficulté, à la peur…

Avant 5 ans, l’enfant ne peut pas contrôler ses émotions : il est incapable de prendre du recul sur ce qu’il vit. Un petit enfant vit les émotions avec beaucoup plus d’intensité que les enfants car les circuits neuronaux reliant le cortex préfrontal (=réflexion) au cerveau archaïque (=émotionnel) ne commencent à maturer qu’à partir de 5 ans.

Catherine Gueguen fait référence à la capacité de “réévaluation” des adultes : quand nous sommes confrontés à une difficulté, une frustration, une peur, un conflit relationnel, une colère, nous avons la capacité mentale de donner une autre signification à la situation que nous vivons : raisonner, s’apaiser, revoir notre attitude, repenser notre façon de percevoir l’autre, se mettre à sa place, trouver des solutions pour améliorer la situation.

Cette réévaluation implique des structures cérébrales qui sont encore immatures chez les enfants de moins de 5 ans.

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Sources :

J’ai tout essayé d’Isabelle Filliozat (éditions Poche Marabout)

Il me cherche d’Isabelle Filliozat (éditions Poche Marabout)

Vivre heureux avec son enfant de Catherine Gueguen (éditions Pocket)