La colère des parents : la colère est légitime et n’est pas synonyme de violence.

Toutes nos émotions sont légitimes et les parents ont le droit d’éprouver de la colère et de l’exprimer. La colère est à la racine de nombreux mouvements sociaux qui luttent contre les injustices et permet des avancées en matière de justice sociale. Sur le plan personnel, elle nous permet de protéger notre dignité et d’affirmer des limites personnelles.

Quand avons-nous déjà dit que les parents doivent parler calmement lorsque ça bouillonne à l’intérieur ? – Haïm Ginott (psychologue américain, pionnier de la parentalité positive dans les années 1950)

Réguler la colère des parents n’est pas de la répression émotionnelle.

Les petits mécontentements non traités, les micro frustrations – mais répétées – non exprimées peuvent se transformer et prendre des ampleurs destructives : violence verbale (injure, humiliation), violence physique, détresse psychologique (pouvant aller jusqu’à des conduites addictives ou une phase dépressive), douleurs physiques ou encore transfert des problèmes d’un pan de la vie à l’autre (la vie professionnelle débordant sur la vie personnelle ou inversement).

C’est la colère mal régulée qui peut entraîner une escalade d’hostilité et, parfois, des mots qui dépassent notre pensée, voire des gestes maltraitants (bousculade, hurlements, isolement forcé de l’enfant, claque, fessée). Un élément clé quand on parle de la colère des parents est de s’engager à ne pas agir dans le rouge. Cet engagement est une sorte de bonne résolution envers soi-même et les enfants. Ce recours à un système de couleurs permet d’identifier quand le risque de violence est grand : un dégradé de couleur du vert au rouge par exemple permet de se situer (vert = calme, jaune = c’est dérangeant, orange = c’est irritant et ça chauffe, rouge = ça va déborder car c’est bouillant).

Il ne sert à rien de retenir nos émotions intenses.

Essayer d’être patient quand on est fâché est inutile, inefficace et même nocif. Quand on cherche à éviter la colère, on donne l’exemple de la répression émotionnelle aux enfants, du manque de prise de responsabilité individuelle, de la non prise en compte des limites personnelles.

Les parents ne sont pas des saints, ils ont le droit d’avoir des émotions et exprimer la colère sans violence est un enseignement que nous voulons passer aux enfants. Il s’agit de chercher des solutions pour que chacun dans la famille soit traité avec dignité, sérieux et respect. Les enfants autant que les parents ont le droit d’être pris au sérieux. Les enfants ne sont pas des puching balls destinés à recevoir des mots violents et des coups et les parents ne sont pas des paillassons destinés à se plier systématiquement en quatre pour satisfaire toutes les envies des enfants.

Personne n’a jamais dit ni écrit que cet apprentissage est facile et qu’il se fait sans erreur.

Je vous propose un visuel pour exprimer sans violence notre colère de parents.

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>>> Télécharger le visuel sur la colère des parents au format PDF pour l’imprimer

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Inspiration : Parler pour que les tout-petits écoutent : un guide de secours pour le quotidien avec des enfants de 2 à 7 ans de Joanna Faber et Julie King (Les éditions du Phare). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur les sites de ecommerce.

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