Qu’est-ce que le burn out maternel ?
Le burn out (ou épuisement) maternel est une perte profonde du sens de sa parentalité. Craquer, pleurer à n’en plus finir, avoir des pensées du type “Je n’en peux plus de cette vie là, je n’en veux plus surtout” sont des symptômes du burn out maternel. Le burn out passe par 3 étapes.
1. L’épuisement émotionnel et physique
L’épuisement émotionnel se reconnaissent à ce type de manifestations :
- Ne penser qu’à une chose : dormir
- Avoir un goût d’inachevé qui reste en travers de la gorge
- Arriver à épuisement de son capital patience, écoute et tolérance
2. La distanciation
Les enfants deviennent source de stress et les cris, les pleurs, les bruits de jeux deviennent insupportables. Face à cela, la colère et l’impatience montent en un quart de seconde.
Les soins et tout ce qui touche à l’éducation sont exécutés de manière automatique.
3. Le reniement des actions passées, présentes et futures
Le sentiment de n’être bonne à rien, d’être une mauvaise mère domine dans cette troisième étape. Une petite voix intérieure répète à longueur de journée des critiques, des mots qui tirent vers le bas.
Mieux vaut prévenir que sombrer
Les mères ne se remettent pas facilement d’un burn out maternel. Il est difficile d’en parler avant de craquer complètement du fait de la honte et de la culpabilité. Il est aussi difficile de s’en sortir sans accompagnement bienveillant.
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Reconnaître la lourdeur de la tâche pour oser demander de l’aide
Aux premiers signes de fatigue, de lassitude, de ras le bol, de découragement, il est possible de se faire épauler, à demander de l’aide à l’entourage proche, à la famille, aux amis. Il est possible de leur demander de garder les enfants un après midi, une nuit, une journée complète et en profiter pour dormir, se détendre, aller se faire masser ou retrouver des amies, lire ou faire du shopping, parler avec des amies ou des spécialistes… peu importe du moment que cela permet de souffler, de se changer les idées, de penser à soi.
Il est également possible de fréquenter des maisons des enfants. La plus connue est La Maison Verte fondée par Françoise Dolto à Paris. Créée en 1979, la Maison Verte est un lieu d’accueil et d’écoute des tout-petits accompagnés par leurs parents ou par ceux qui s’en occupent habituellement et avec lesquels ils se sentent en confiance. C’est un lieu pour passer un moment ensemble, lieu de rencontre avec d’autres enfants, d’autres adultes, parents ou membres de l’équipe d’accueil. Il n’y a pas d’inscription, les parents peuvent s’y rendre quand ils le souhaitent sans avoir besoin de prévenir.
Il existe d’autres maisons des enfants basées sur le même principe que la Maison Vert. La PMI locale peut être une ressource utile.
Plusieurs groupes virtuels de soutien et de partage existent sur Facebook :
Dépression post partum, burn out maternel confions nous!
Le mal d’une mère ou le burn out maternelle
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Prendre soin de soi pour un “sain égoïsme”
Quand on s’occupe d’enfants, la priorité est de prendre soin de soi. Un égoïsme bienveillant ou sain serait de prendre soin de soi pour pouvoir prendre soin des autres.
Pour pouvoir vivre ce sain égoïsme, il est important de ne pas confondre altruisme et ascétisme. Il ne sert à rien de dénigrer les plaisirs mais il s’agit de se connaître soi-même pour faire des choix ressourçants et énergisants en pleine conscience :
- Comment je me sens dans mon corps ? quel est le message envoyé par mon corps ? sur quels besoins mon corps attire-t-il mon attention ? est-ce que j’ai besoin de ralentir, de faire une pause ?
- Qu’est-ce qui est important pour moi ? comment je peux incarner mes valeurs ?
- Comment je peux être un bon.e ami.e pour moi-même ? comment je peux me donner de l’auto empathie ?
- Comment je peux nourrir mes besoins (de contribution, de compréhension, d’acceptation, d’utilité, d’appartenance, de repos, de calme, de relations sociales…) ?
- Qu’est-ce qui provoque chez moi une sensation de plénitude, un état d’animation intérieure intense, un profond contentement de l’âme ?
- Comment je peux connaître ces états intérieurs plus souvent dans ma vie ? comment je peux les vivre au quotidien ?
A lire : Prendre soin de soi : plus facile à dire qu’à faire… mais tellement nécessaire pour les parents !
S’autoriser à consulter et se faire accompagner
Les accompagnantes en parentalité aident à :
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Retrouver du plaisir
Réapprendre à se respecter en tant que personne, prendre du temps rien que pour soi, alterner plaisir et devoirs sans culpabiliser, s’adonner à une passion en dehors du cercle familial, savoir dire non sont essentiels pour sortir du burn out.
“Les mères ne sont pas corvéables à souhait.”
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Reprendre la main sur le quotidien
Reprendre la main sur le quotidien nécessite une remise en question de son organisation : définir où se trouvent les problèmes, trouver des solutions personnelles adaptées, désencombrer la maison.
Il est possible de dresser un état des lieux de l’emploi du temps en notant tout ce qui est fait au cours d’une journée afin de :
– lutter contre le sentiment d’inachevé en prenant conscience de tout ce qui a été réalisé au cours de la journée,
– créer des routines du matin et du soir pour une organisation sereine,
– redonner du sens aux gestes automatiques,
-accepter l’imperfection et lâcher prise sur le ménage.
Plusieurs sites internet proposent des astuces d’organisation et de rangement. En voici une liste (non exhaustive) :
www.lamaisondelorganisation.fr
La méthode Fly Lady est connue et reconnue pour son efficacité. Cette méthode organisationnelle s’étale sur plusieurs mois, étape par étape, pour retrouver un intérieur propre et rangé, tout en gagnant beaucoup de temps. L’objectif à long terme est de sentir bien chez soi, bien dans sa tête.
Recréer un lien d’amour avec les enfants
Se donner la possibilité de vivre une parentalité différente permet de se reconnecter aux enfants.
Dans son livre 1,2,3 Je me mets à l’éducation positive, Véronique Maciejak propose une activité pour reconnaître les qualités et les talents des enfants. Elle propose de bien observer les enfants quand ils pratiquent une de leurs activités préférées. Sur une feuille blanche, dessiner un grand coeur dans lequel sera inscrit le nom de l’enfant et à partir duquel plusieurs branches de couleur partent. L’idée est de remplir les branches avec des choses positives à propos de l’enfant.
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Je vous propose de consulter ces sites si vous avez envie de prendre contact avec une accompagnante en parentalité spécialisée dans le burn out maternel pour un accompagnement concret :
Le livre de La fatigue émotionnelle et physique des mères de Violaine Guéritault propose également de nombreuses pistes pour reconnaître les signes du burn out maternel ainsi que des mesures de prévention et de soin.