Estime de soi : définition, rôle, comment l’accroître

L’estime de soi ne se conçoit pas hors du regard social. L’estime de soi est avant tout le reflet du sentiment de popularité et d’approbation par autrui. Plus on se pense l’objet d’une évaluation favorable par les autres, plus l’estime de soi croît.

Définition de l’estime de soi

L’estime de soi est une donnée de la personnalité, avec une composante

comportementale (elle influence les capacités à l’action et se nourrit en retour les succès),
cognitive (elle dépend étroitement du regard porté par autrui, mais elle le module aussi à la hausse ou à la baisse)
émotionnelle (elle dépend de l’humeur de base, qu’elle influence en retour).

Haute et basse estime personnelle

Les humains avec une estime de soi haute et stable se savent capables, estimables et dignes (comme tout autre humain). Ils sont caractérisés par des traits communs, dans le sens où ils font des choix alignés avec leurs émotions et leurs valeurs. Ils font preuve de persévérance pour atteindre les objectifs qui leur importent, lesquels objectifs sont fixés par eux-mêmes. Ils sont en meilleure santé émotionnelle que les personnes avec une basse estime de soi.

Les personnes à basse estime de soi ont du mal à se trouver des qualités et les contre balancent avec des contre exemples et des critiques. Elles sont généralement marquées par la peur de l’échec et du jugement négatif. Elles s’identifient en tant que personnes à l’échec et ont un discours intérieur négatif, comme une radio critique (“tu n’y arriveras pas”, “tout le monde se fiche de toi”, “tu ne seras jamais assez”).

Rôle de l’estime de soi haute et stable

S’engager dans l’action, s’y engager avec des stratégies efficaces.
Entretenir un cercle vertueux : être moins préoccupé par le risque d’échec -> multiplier les actions atteignables et désirées -> nourrir et consolider sa confiance en soi -> renouveler les initiatives.
Favoriser le bien-être émotionnel et la stabilité émotionnelle.
Surmonter les situations pénibles, inconfortables en se remontant le moral.
S’affirmer et refuser les situations non consenties, fuir ou se révolter, dénoncer.

Comment l’accroître ?

Faire preuve de bienveillance envers soi-même aidé à accepter les émotions douloureuses plutôt que chercher à les nier ou à en attribuer une cause (externe – “c’est sa faute à elle” – ou interne – “c’est ma faute”). Devenir des amis bienveillants pour soi, c’est avant tout faire preuve de douceur envers soi-même (remettre dans le contexte, savoir ajuster). Développer une bonne estime de soi passe par le fait de se penser comme égal : ” Je ne suis ni supérieur, je ne suis ni inférieur à qui que ce soit. Je ne cherche donc à dominer personne et je ne me sens dévalorisé par personne. Je suis plutôt dans la recherche de l’échange, du partage, de la croissance personnelle et du développement de compétences relationnelles.”