Le comportement est un message : développer des compétences plutôt que punir les comportements indésirables des enfants

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Dans leur livre Le Cerveau qui dit oui, Daniel Siegel et Tina Payne rappellent que les comportements, surtout indésirables, sont des messages. Ils alertent sur les compétences qui manquent aux enfants.

Le comportement problématique est en réalité un message, où l’enfant nous dit : “J’ai besoin de développer une compétence dans ce domaine, pour l’instant, je n’arrive pas à faire ça correctement. – Siegel et Payne

Cette approche nous invite donc à réfléchir à ce que nous voulons apporter à nos enfants quand ils ont des réactions indésirables. Cela suppose de moins se concentrer sur la répression des émotions et la suppression des comportements inappropriés (par des techniques comportementales du type punition/ récompense) mais sur l’apprentissage de compétences qui permettraient de rendre ces attitudes moins fréquentes.

Par exemple, on peut considérer qu’un enfant qui prend les choses des mains des autres enfants n’a pas encore appris à partager et à attendre son tour et que ces compétences prennent du temps pour se développer. Cela ne veut pas dire que l’enfant est méchant mais cela signifie simplement que les adultes qui l’entourent peuvent trouver des occasions de l’entraîner à attendre son tour et à jouer avec les autres, comme le fait de l’impliquer dans la préparation des activités, faire une jeu de rôle où il attend son tour ou encore inventer des jeux où des poupées doivent partager et attendre leur tour.

Par ailleurs, cette approche est indissociable de l’accueil des émotions de l’enfant (“oui, c’est vrai que c’est difficile d’attendre. Il te fait trop envie ce jouet et tu n’as pas envie d’attendre pour jouer avec.”) : quand un adulte nie les émotions de l’enfant et le critique, l’enfant ne peut pas développer des compétences et des solutions pour agir.

Envisager le comportement de nos enfants comme un message nous signalant ce qui leur manque nous permet d’y réagir de manière plus réfléchie et plus empathique, pour ne pas dire plus efficace. Voir les choses sous cet angle nous conduit en effet à considérer qu’ils ont besoin de notre aide et qu’ils passent un mauvais moment, au lieu de nous dire qu’ils font tout pour nous pourrir la vie avec leurs crises. – Siegel et Payne

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Source : Le Cerveau qui dit oui de Daniel Siegel et Tina Payne (éditions Les Arènes). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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Crédit image : brgfx / Freepik