Les colères des enfants : parler des colères au pluriel pour les comprendre et y faire face

La question des colères des enfants est particulièrement sensible car l’émotion de colère peut engendrer des gestes de violence et mettre les adultes sous tension du fait de hurlements ou de crises à se rouler par terre, d’oppositions systématiques ou d’agressivité (mots durs, insolence).

Les bébés naissent avec un cerveau très immature, ce qui explique certaines des réactions des jeunes enfants (avant 5 ans) : ils ne peuvent absolument pas se contrôler et encore moins se comporter comme des adultes. Le cerveau dit rationnel des adultes (situé “en haut” du cerveau dans le cortex pré frontal) leur permet de prendre du recul, de mettre les événements en perspective, d’analyser les situations et d’éviter que la colère ne dégénère en agressivité ou en crise émotionnelle (encore que ce point soit discutable…) A l’inverse, le cortex pré frontal des enfants de moins de 6/7 ans est sous développé. Il ne commence à maturer qu’à l’âge de 5 ans. Il est donc impossible aux jeunes enfants de “gérer” leurs émotions. Les enfants prennent leurs émotions de plein fouet : les tristesses sont d’immenses chagrins; les colères sont explosives.

En tant que parents, nous gagnons à comprendre que la colère est une émotion normale et utile. Je vous propose de parler des colères au pluriel pour mieux comprendre les enfants en colère et les accompagner avec bienveillance.

 

les colères des enfants

Infographie au format PDF : les colères des enfants

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Pour aller plus loin au sujet des colères des enfants :

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