Parents épuisés : des pistes pour s’éloigner de l’épuisement parental
Dans son livre Parents épuisés, Valérie Duband propose des pistes pour s’éloigner de l’épuisement parental.
Réapprendre à distinguer et apprécier les bons moments
Quand on est au bord de l’épuisement parental, on a du mal à identifier les bons moments et à s’en nourrir. Valérie Duband propose de dresser une liste chaque jour des bons moments vécus, même les plus simples et insignifiants.
Si on se rend compte que les moments de bonheur en famille sont peu nombreux, il est possible d’intégrer dans le quotidien des vrais moments de qualité ensemble. Ces moments peuvent être tout simples comme des rituels de sorties familiales mensuelles ou un jeu de société le samedi soir. Ces rituels peuvent prendre différentes formes : tous les membres de la famille ensemble, un parent et un enfant en duo… et des moments de couple en tête à tête. Se trouver des moments en amoureux est important pour soutenir la vie de famille.
Pour aller plus loin : Couple et burn out : faire face à deux (pistes pour préserver le couple lors d’épisode difficile et prévenir l’épuisement avant qu’il ne s’installe)
S’entourer de personnes ressources
Quand nos besoins émotionnels et relationnels sont insatisfaits, nous en souffrons. Valérie Duband liste quelques questions qui peuvent aider à lutter contre le sentiment de solitude face aux difficultés.
- Aujourd’hui, qui a fait attention à vous ? De manière générale, quelles sont les personnes qui font attention à vous ?
- Aujourd’hui, qui a pris soin de vous ? De manière générale, quelles sont les personnes qui prennent soin de vous ?
- Aujourd’hui, qui s’est soucié de vos émotions ? De manière générale, quelles sont les personnes qui se soucient de vos émotions ?
- Aujourd’hui, qui a pris en compte vos ressentis ? De manière générale, quelles sont les personnes qui prennent en compte vos ressentis ?
- Aujourd’hui, qui a contribué à augmenter le niveau de votre bonheur ? De manière générale, quelles sont les personnes qui ont contribué à augmenter le niveau de votre bonheur ?
- Depuis combien de temps n’avez-vous pas vu ces personnes ? Discutés avec elles ?
Si la liste est pas ou peu fournie, comment s’entourer de personnes ressources ? Cela peut être des amis perdus de vue, des membres de la famille, des communautés virtuelles, des professionnels (PMI ou association de soutien parental).
Éloigner les personnes qui “pompent” l’énergie
Les personnes qui pompent l’énergie sont celles qui font des remarques déplacées, savent mieux que les autres, parlent de leurs problèmes sans écouter les nôtres, ou encore tiennent des discours contradictoires.
Se préserver en s’éloignant de ces personnes n’est pas un signe d’égoïsme mais un acte de sauvetage.
Être un ami pour soi-même
Être doux avec soi-même commence simplement par s’écouter, écouter ses besoins, ses envies et savoir différencier ce qui est bon pour nous de ce qui est néfaste. Prendre soi de soin de soi, c’est éviter de se maltraiter.
Valérie Duband rappelle qu’un parent épuisé souffre et qu’il a besoin de se réparer avant de chercher à réparer les autres et à se plier en quatre pour leur faire plaisir. Elle propose de nous poser une question clé à nous-même face à un événement qui nous fait culpabiliser en tant que parent : Imaginez que cet événement soit arrivé à votre meilleure amie. Que lui diriez-vous pour la réconforter ? Quels mots choisiriez-vous pour la soutenir, la réconforter et l’encourager ? (fonctionne aussi au masculin)
Souvent, nous sommes plus indulgents avec nos amis qu’avec nous-mêmes.
C’est uniquement après avoir repris confiance en vous, appris à lutter contre vos pensées négatives et votre stress, accepté de prendre soin de vous et d’être avant tout bienveillant envers nous-même que vous pourrez vous rapprocher de votre famille. – Valérie Duband
Pour aller plus loin, on pourrait ajouter que prendre soin de soi, c’est beaucoup plus qu’un bain moussant ou une journée au spa. On pourrait comparer cela à un iceberg :
- la partie émergée est constituée des petites attentions qu’on s’accorde (manger du chocolat, s’offrir un massage…)
- la partie immergée, c’est s’occuper du sens de sa vie; c’est prendre conscience des éléments qui vont au-delà de notre volonté propre (l’histoire personnelle, les traumatismes, le contexte socio-culturel…).
Pour aller plus loin : Bien sûr qu’être bien traitant, c’est difficile (et beaucoup plus qu’on ne le croit…)
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Source : Parents épuisés : stop à la surenchère émotionnelle et éducative pour éviter le burnout parental de Valérie Duband (éditions Eyrolles). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.
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