7 remarques sexistes qu’on ne devrait plus dire aux garçons

L’éducation antisexiste est une question qui revient de plus en plus sur le devant de la scène médiatique en lien avec la prise de conscience de l’ampleur du sexisme et de ses conséquences dramatiques. Ce type d’éducation peut passer par la déconstruction de certains discours automatiques que nous pouvons tenir sans même nous rendre compte de leur impact sur la construction psychologique et émotionnelle des enfants. Je vous propose de faire la lumière sur des remarques sexistes courantes à ne plus dire aux garçons.

remarques sexistes aux garçons

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Pourquoi déconstruire ce type de remarques sexistes faites aux garçons ? 

Expliquer les gestes brutaux (bagarres, insultes, voire même simples taquineries envers les filles) par le fait que les garçons sont des garçons et que, par nature, ils ne peuvent pas faire autrement que s’exprimer par des gestes violents légitime la violence et enseigne aux garçons qu’ils n’ont rien à craindre à se comporter de manière brutale.

Par ailleurs, c’est faire insulte à l’intelligence et à la capacité d’empathie des garçons que de faire preuve de fatalisme quant à l’enseignement de compétences relationnelles et émotionnelles à ces derniers. Les garçons sont tout à fait capables de respecter le corps et les affaires des autres quand on leur en donne les moyens.

Lawrence Cohen, psychologue américain, part du principe que la volonté d’agression de la plupart des garçons violents n’est qu’un piètre substitut au contact qui leur fait défaut. Le sentiment d’impuissance chez les garçons se cacherait souvent sous l’apparence de la force, parce qu’ils estiment tenus de passer pour costauds, forts et virils quoi qu’ils ressentent.

De plus, dans nos sociétés, nous préférions avoir des garçons morts (poussés au suicide par les moqueries et les insultes à caractère homophobe) que des garçons qui aiment jouer aux poupées, qui aiment le rose ou les autre jeux ou activités étiquetés “de fille”.

Comment mettre en pratique une éducation antisexiste ?

Il est important d’éduquer les garçons (et les filles) au consentement. Cette éducation au respect du corps et des besoins de l’autre peut commencer dès le plus jeune âge.

Par exemple, en tant que parents, nous pouvons demander la permission avant de toucher les enfants, ou au minimum les prévenir de ce que nous allons faire comme des gestes de toilette ou de soin. Nous pouvons insister sur le fait que quand quelqu’un dit stop, on doit respecter ce stop par exemple quand on se fait des chatouilles. Nous pouvons respecter le fait qu’un enfant n’ait pas envie de faire un bisou ou un câlin pour dire bonjour et expliquer qu’il existe mille autre manières de dire bonjour : un sourire, une poignée de main, un dessin, un mot …

Par ailleurs, il est toujours possible d’enseigner aux enfants qu’ils ont toujours le choix de ne pas utiliser la violence. Cela présuppose de cultiver les compétences émotionnelles des filles autant que des garçons et de leur enseigner des méthodes de communication pacifique, à travers le vocabulaire des émotions, des stratégies de résolution de conflit et des techniques de retour au calme.

En ce sens, l’éducation bienveillante et consciente participe à l’éducation de filles et de garçons libérés des rôles qui leur sont attribués socialement par leur genre pour un plein épanouissement de leur propre personnalité et un projet de société moins violente.

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