Comment remplacer le chantage dans l’éducation ?
Le courant de l’éducation bientraitante propose des solutions à la question : comment remplacer le chantage dans l’éducation ? Le chantage est une forme de manipulation émotionnelle, souvent utilisée dans les relations familiales. Le chantage repose sur l’utilisation de la peur, de la culpabilité et de l’obligation et il s’accompagne souvent de menaces (menaces du parent de retirer son amour ou son affection, menace de faire du mal, menace de retirer un privilège ou de priver d’un jouet…)
Pourquoi éviter le chantage avec les enfants ?
Contrairement au chantage qui repose sur la motivation extrinsèque, l’éducation bientraitante favorise la motivation intrinsèque de l’enfant. Supprimer le chantage dans l’éducation comporte plusieurs avantages :
- Préservation de l’équidignité : L’équidignité reconnaît une dignité commune et semblable entre les enfants et les adultes, ce qui impose un respect du côté humain de chacun.
- Apprentissage de la régulation émotionnelle : Ecouter les enfants, chercher les motivations de leurs actes et réactions ouvre la porte à l’enseignement de compétences émotionnelles (accueillir, nommer et utiliser les émotions plutôt que les réprimer ou les ignorer).
- Compréhension des conséquences de ses actes et prise en compte des autres : L’éducation émotionnelle, c’est apprendre aux enfants à faire preuve d’empathie et à comprendre l’impact de leurs actes sur les autres.
- Relation parent-enfant plus forte : Éviter la manipulation émotionnelle inhérente au chantage renforce le lien affectif entre parents et enfants.
Comment remplacer le chantage dans l’éducation ?
Pour remplacer le chantage dans l’éducation des enfants, des approches éducatives différentes peuvent être adoptées :
- Expliquer les conséquences naturelles (plutôt qu’imposer des punitions arbitraires qui ne permettent pas à l’enfant de faire le lien entre ses actes et les conséquences sur les autres, sur la vie de groupe et sur les objets).
- Établir des routines : mettre en place des routines quotidiennes et des rituels (parfois sous forme d’images ou pictos pour les plus jeunes) permet aux enfants de savoir à quoi s’attendre, ce qui réduit les négociations et les conflits.
- Impliquer les enfants dans les décisions qui le concernent.
- Pratiquer la gratitude : reconnaître les efforts et les bons comportements de l’enfant lorsqu’ils se produisent spontanément.
- Favoriser l’autonomie en encourageant l’enfant à agir pour lui-même et en adoptant un raisonnement axé sur les autres (plutôt que pour obtenir des récompenses).
- Prendre du recul : Si la situation devient tendue, il est utile de disposer de techniques de retour au calme pour éviter des actes ou des paroles regrettés plus tard, à froid.
- Modéliser le comportement souhaité pour montrer l’exemple de la manière dont on souhaite que les enfants se comportent.
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En adoptant ces approches dans un esprit de co-éducation émotionnelle, les parents peuvent créer un environnement qui favorise l’autonomie, la coopération, mais aussi des compétences émotionnelles et relationnelles, sans recourir au chantage.
