Comprendre en quoi l’éducation bienveillante peut être source d’épuisement.

C’est vrai que l’éducation bienveillante peut être source d’épuisement pour les parents, et en particulier les mères. La plupart des gens se situent quelque part sur le continuum du perfectionnisme. Quand il s’agit de dissimuler des blessures émotionnelles, de préserver une image ou une identité, de se montrer meilleur qu’autrui pour se rassurer sur sa propre valeur, tout le monde joue plus ou moins “les arnaqueurs”. Il peut exister une certaine pression pour être parfait et cette pression implicite pour être toujours bienveillant crée un stress supplémentaire.
Les parents peuvent se sentir coupables lorsqu’ils n’arrivent pas à maintenir cette bienveillance constante. C’est d’autant plus le cas quand la bienveillance éducative est synonyme de gentillesse et de patience. Or ce n’est pas le cas : on ne demande pas aux parents d’être des moins boudhistes. Haïm Ginott, pionnier de la parentalité positive dans les années 1960, disait déjà : ne soyez pas des parents, soyez des humains qui sont parents. En ce sens, il conseillant aux parents de ne pas jouer un rôle ou de dissimuler leurs émotions pour être un “gentil parent” ou, à l’inverse, pour “tenir des principes fermes”.

Pour certaines personnes, le perfectionnisme ne surgit que dans des moments importants (qui ont beaucoup d’enjeu) ou lors d’épisodes de vulnérabilité. Pour d’autres personnes, le perfectionnisme est un trait de personnalité.

Certains parents (et en particulier les mères) qui s’engagent dans le chemin de la parentalité bienveillante peuvent souffrir de perfectionnisme, au point de risquer un burn out parental. Il n’existe pas de remèdes miracles et cela peut prendre beaucoup de temps de guérir d’un burn-out parental.

Prendre conscience qu’on en est atteint permet d’oser en parler (aux proches, au médecin traitant ou à des professionnels de la santé mentale). Une manière d’éviter de l’épuisement et de recadrer les attentes pour qu’elles soient réalistes est peut-être de s’éloigner des réseaux sociaux, des émissions, des livres, des influenceurs vecteurs d’informations qui mettent à mal (y compris donc en matière de parentalité).

Je vous propose une fiche pour comprendre en quoi l’éducation bienveillante peut être source d’épuisement.